Libreville, le 26 juin 2024 – (Dépêches 241). Moins d’une semaine après le dernier , Brice Clotaire Oligui Nguema a présidé un nouveau Conseil des Ministres hier mardi au Palais Rénovation de Libreville. Parmi les résolutions de cette table ronde, figure la réquisition de tous les hôtels acquis frauduleusement ces dernières années.
C’est une mauvaise nouvelle de plus pour la tristement célèbre « Young Team ». En effet, réuni en Conseil des Ministres hier, le Gouvernement a décidé de réquisitionner tous les hôtels acquis frauduleusement ces dernières années par la bande à Noureddine Bongo Valentin, qui croupit derrière les barreaux, depuis le coup de libération orchestré par les militaires au lendemain de la dernière élection présidentielle tronquée.
Devant la longueur des procédures judiciaires en cours, qui entravent l’action du ministère d’une part, et portent préjudice aux salariés de ces établissements d’autre part ; et dans le cadre de la restauration des institutions et de la préservation du patrimoine privé de l’État, le Conseil, au nom de l’intérêt général, a marqué son accord pour la réquisition au profit de l’État de tous les hôtels ou résidence de la République biens identifiés comme ayant été acquis de manière frauduleuse.
Dans le viseur du Gouvernement, le Radisson Blu et l’hôtel Re-Ndama qui auraient été achetés frauduleusement pour un montant de 26 milliards par le groupe Wali Hotels & Resorts, propriété de plusieurs membres de la « Young Team ». Cette décision pourrait également concerner l’hôtel Onomo, qui appartiendrait à l’ancien tout puissant Directeur de Cabinet d’Ali Bongo, Maixent Accrombessi Nkani.
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Selon nos confrères de Gabon Review, la construction de l’hôtel Onomo, en prélude de la Can 2012 cacherait en réalité « un détournement massif de fonds publics orchestré par Ali Bongo lui-même, même si vraisemblablement le ministre du Tourisme tente de l’occulter en indexant uniquement l’habituel Maixent Accrombessi, réceptacle de tous les péchés d’Israël », a-t-on pu lire. L’ancien chef de l’Etat déchu aurait instruit l’ancien directeur général du Budget de l’époque, Yves Fernand Manfoumbi pour débloquer pas moins de 6 milliards pour la construction de cet hôtel. Puis le terrain sur lequel avait été bâti aurait été cédé par l’Etat à la société civile immobilière de Maixent Accrombessi.
Plus grave, le travaux de l’Hôtel Onomo, selon nos confrères auraient été réalisés par une société domiciliée dans un paradis fiscal dont les propriétaires seraient des proches de l’ancien Directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba via un contrat de gestion signé « par la sulfureuse société Escome BTP, propriété de l’homme d’affaires Seydou Kane », recyclé au sein de la transition en qualité de Conseiller Stratégique et membre du Bureau Exécutif de la FEG en remplacement du brillant Capitaine d’industrie Christian Kerangal.
