
Libreville, le 29 avril 2025 – (Dépêches 241). Pierre Alain Mounguengui, Président de la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot) a été porté au sommet du sport roi au plan continental, par sa nomination en qualité de 3e vice-président de la l’instance faîtière du football africain. Une nomination qui acte une consécration, celle d’un homme doté d’une résilience inouïe, d’une pureté d’esprit rare, d’une compétence et d’un professionnalisme valorisés hors de ses frontières. Un homme qui a essuyé railleries, invectives, procès d’intention, complot et conspiration sans qu’ils n’aient pu en définitive entraver son élévation et partant celle de son pays, le Gabon.
Pierre Alain Mounguengui est entré dans l’histoire du Gabon le 25 avril dernier, en devenant le 1ᵉʳ Gabonais à être nommé à la prestigieuse fonction de 3ᵉ vice-président de la Confédération Africaine de Football (CAF). En sus d’avoir hissé le Vert-Jaune-Bleu au sommet du football continental, Pierre Alain Mounguengui a surtout matérialisé l’esprit de la célèbre maxime du philosophe Michel Montaigne. « Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Oui ! PAM, le prétendu mal absolu du football Gabonais, a été couronné roi par ses pairs sur le continent, quand au Gabon, à contrario, drapé des oripeaux d’une culpabilité absolue façonnée par le mensonge de ses détracteurs, il est traîné dans la boue, combattu et livré à la vindicte populaire.
Mais à la CAF, malheureusement pour d’aucuns et heureusement pour d’autres, le sophisme ne suffit pas et le mensonge n’est pas une parole d’honneur. Parfois une famille ou un père est finalement honoré par l’enfant qu’il a honni, négligé et même tenté de répudier. Porté par ses valeurs, ses convictions et son humilité, Pierre Alain Mounguengui écrit l’histoire sur une page blanche, à l’encre indélébile, et dans un récit parasité par les paroles fielleuses de ses délateurs. Récit assez noble, toutefois, pour trouver grâce aux yeux des plus grands décideurs du football continental.

Pourtant, le chemin n’aura pas été aussi simple. Les mois qui ont suivi la réélection du natif de la Nyanga à la tête de la Fegafoot, ont sans doute profondément transformé l’homme. Le scandale de la Pédophilie, un mensonge cousu au fil blanc lancé fin 2021 avant la CAN au Cameroun, a d’abord accouché d’une souris. Mais les velléités de déstabilisation des adversaires de PAM étaient telles que dans une manoeuvre pernicieuse, ces derniers ont d’abord tenté de l’écarter de la course à la Fegafoot en le nommant, lui le retraité de 65 ans à l’époque des faits , à la fonction d’Inspecteur Général des Services (IGS) du Ministère de Sports.
PAM, l’insubmersible !
Devant le refus légitime de Pierre Alain Mounguengui de donner suite à cette nomination illogique, c’est conscient d’aller en victime expiatoire que les challengers de PAM se sont présentés à Lambaréné où ils ont été, comme ils pouvaient s’y attendre, battus à plate couture dans une élection retransmise en direct. Comme pour clore tout débat. Comme pour couper court à toute supputation de fraude ou supercherie, mais surtout comme pour faire comprendre une bonne fois pour toute que l’homme avait miné son terrain.
C’est d’ailleurs l’expression reprise par le Président de la République, Chef de l’Etat en juillet 2024, quand à Tchibanga, il a rendu un hommage appuyé à Pierre Alain Mounguengui, félicitant son courage, sa détermination et sa résilience. « Même quand il lui a été imposé de renoncer à son poste à la Fegafoot, il a dit je sais ce que je veux. Il a gagné les élections et je disais à l’ancien régime c’est quelqu’un qui a miné son terrain, vous pouvez refaire deux, trois fois la même élection, il va vous battre », avait déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’humiliation de cette élection pour son principal challenger et sa suite était telle que quelque jours seulement après sa réélection, PAM s’est retrouvé à la prison centrale de Libreville après l’exhumation étrange de cette affaire sordide et criminelle vieille de trois décennies à laquelle l’actuel Président de la Fegafoot a seul été associé. Un chemin de croix que Pierre Alain Mounguengui a parcouru dans la douleur certes, mais avec dignité avant de recouvrer sa liberté le 27 octobre 2022, 7 mois après son incarcération. Un chemin de croix au cours duquel il a connu abandon, trahison et pendant lequel il a fait l’expérimentation des gracieusetés hypocrites du monde qui l’entoure.
Aujourd’hui, son élévation par le truchement de cette nomination en qualité de 3e vice-président de la Confédération africaine de Football est d’abord une victoire, une revanche sur lui-même et une consécration d’un parcours au service du football de son pays. Un parcours inspirant qui rejoint à bien des égards la trajectoire des hommes destinés à devenir grands, tel que le décrit Daouda Tekete un journaliste, professeur et historien malien. « Ceux qui sont destinés à devenir Grands, sont caractérisés par la patience, sont forgés par les épreuves. Le silence les construit. Leurs racines se fortifient dans le secret, ils apprennent dans l’humilité et souvent même dans l’humiliation. Mais quand vient leur temps, ils ne surgissent pas comme des lionceaux mais comme des lions ».