Libreville, le 11 juillet 2024 – (Dépêches 241). Lancée au lendemain de l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, la Société Equatoriale des Mines (SEM) était supposée constituer un un outil d’augmentation des revenus de l’Etat. Près de 12 ans après, cette société tarde à s’affirmer dans la sphère économique de notre pays à telle enseigne qu’elle est réduite aujourd’hui à vivre au crochet d’une autre entreprise qui pour sa survie a dû lui céder des dividendes.
Créée par le décret présidentiel n°1018/PR/MMPH du 24 août 2011, la Société Équatoriale des Mines a essentiellement pour mission, au nom et pour le compte de l’Etat, de détenir et de gérer ses participations dans des sociétés minières, ainsi que d’entreprendre en République gabonaise ou à l’étranger toute activité liée au secteur minier.
Seulement depuis sa création, cette entité placée sous la tutelle administrative de la Présidence de la République de la cellule technique du Ministère des Mines, n’arrive toujours pas à honorer les engagements qui sont les siens en remplissant sa mission de participer activement au développement du secteur minier au Gabon. Sa gestion approximative a notamment conduit l’Etat à intervenir pour lui éviter une faillite. « Elle aurait déjà mis la clé sous la paillasson si l’Etat ne lui avait pas cédé une partie des dividendes de la Comilog . Aujourd’hui la Sem vit sous perfusion », a-t-on pu lire chez nos confrères de L’Aube.
A cette gestion approximative du développement de cette entité par les différents responsables qui se sont succédés à sa tête, viennent se greffer des errements et même des soupçons de malversations au sein de la SEM. C’est tout cas ce que soulève notre confère par le biais d’interrogations qui mettent en relief toutes les difficultés qu’elle rencontre. « Mais où sont allés les 2 tonnes d’or de Minki ? Cette exploitation qui devrait autonomiser financièrement les revenus de la SEM, qu’est ce qu’on en fait ? Elle emploie plus de 500 personnes pour quelles activités ? Quelle mine est-elle sortie de terre depuis 4 ans ? Quel est le bilan ? Quelle est la rentabilité de ce bras séculier de l’Etat qui aujourd’hui est un gouffre de plus de 49% des dividendes de la Comilog ? », indique notre confrère.
Pour rappel, la Société équatoriale des mines exerce notamment les activités du domaine minier de la République gabonaise dans le développement, l’exploitation des titres miniers du pays, dans la valorisation de sa production minière, le développement de la petite mine ou encore la transformation locale de tout ou partie des substances minérales extraites sur le territoires national.