Libreville, le 07 août 2024 – (Dépêches 241). La variole du singe connaît une résurgence importante en Afrique de l’Est et Centrale. La République Démocratique du Congo est le pays le plus touché, les experts appellent les Gouvernements africains à multiplier les efforts afin « d’enrayer la maladie ».
Selon un article de BBC News Afrique, la variole du singe refait surface d’une manière intensive dans les pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Centrale. En ce qui concerne les pays d’Afrique centrale, la RDC connaît une propagation fulgurante du virus. En effet, ce sont près de 8000 cas de variole du singe enregistrés et déjà 300 cas de décès, faisant de ce pays le plus touché par l’épidémie avec 96% cas enregistrés sur les 11 pays africains où la maladie a été détectée, selon le Docteur Fiona Braka, responsable de la réponse d’urgence de l’Organisation Mondiale de la Santé au Congo Brazzaville.
Le Kenya, le Rwanda, l’Afrique du Sud font partie des pays enregistrant en continue de nouveaux cas de variole du singe sur leurs territoires. Les cas enregistrés sont pour la plupart des voyageurs, commerçants et hommes d’affaires transportant le virus d’un pays à un autre par les postes frontières. Au vue de cette propagation inquiétante d’une autre souche plus contagieuse et dangereuse de la variole du singe, l’Union Africaine a mis à la dispositions de Africa CDC, 10,5 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie sur tout le continent africain.
La situation sanitaire d’urgence qui sévit actuellement en RDC devrait donc interpeller le Gouvernement gabonais à renforcer son dispositif en matière de sécurité sanitaire. Si fort heureusement il n’y a jusqu’alors aucun cas de variole du singe détecté sur le territoire gabonais, il serait plus que nécessaire pour les autorités gabonaises de renforcer les contrôles aux différentes frontières. Rappelons que le Gabon est frontalier à trois pays dont la Guinée Equatoriale, le Cameroun et le Congo Brazzaville, ce qui dans ce genre de situation, le rend très vulnérable.
Dans la même veine, il serait aussi judicieux d’élaborer d’ores et déjà un programme de riposte contre cette épidémie qui reprend de façon agressive. Sensibiliser les populations sur les gestes barrières, mais aussi sur un comportement sexuel plus responsable car cette nouvelle souche de variole du singe pourrait aussi être sexuellement transmissible.