Libreville, le 09 août 2024 – (Dépêches 241). Gédéon Moulengui est un jeune gabonais de 26 ans vivant dans la commune de Ntoum qui a fait les frais de la violence et de la haine de ceux qu’il considérait pourtant comme ses amis. Ces derniers, au nombre de trois, l’ont agressé, tabassé et poignardé avant de l’abandonner à demi mort sur les rails non loin de Ntoum.
D’une amitié fusionnelle entre quatre jeunes hommes est sortie une véritable chasse à l’homme et une tentative de meurtre des plus atroces. Den Stevy Ditengou 26 ans , Arnold Guignanga Mbadinga 34 ans et Lesmy-Dev Mouele Nzigou 23 ans, fidèles amis de la victime avaient décidé de l’envoyer ad pâtre. Et pour cause, le trio n’a pas apprécié «le manque de respect» de Gédéon Moulengui à son égard et a donc décidé de lui donner une bonne correction.
Selon les agresseurs, Gédéon Moulengui aurait passé son temps à colporter des ragots à leur sujet. Ce dernier aurait poussé le bouchon très loin en amenant une autre bande d’amis à venir opérer dans leur secteur. Toujours selon les membres du groupe, le point de non retour a été atteint lorsque Gédéon a attaqué la mère de l’un d’entre eux, en la dépouillant de tout son argent. Toute chose qui aurait conduit les trois jeunes à se lancer à la recherche de leur ami, pendant plusieurs jours dans la toute la ville de Ntoum.
Gédéon Moulengui sera retrouvé par ses amis dans la nuit du mardi 30 juillet. Ils vont l’emmener dans un coin reculé de la ville, lui infliger tortures, sévices corporelles avant de le poignarder à de nombreuses reprises. Abandonnant les couteaux, les trois jeunes criminels useront plus tard d’une machette, sectionnant au passage certaines parties du corps de Gédéon.
Écrasé par la souffrance qu’il endurait, le jeune homme va finir par perdre connaissance. Pensant Gédéon mort, les trois agresseurs vont le ligoter et l’abandonner sur les rails non loin de Ntoum. N’y eût été l’intervention d’un passant, il serait vraisemblablement passé de vie à trépas, au regard de la gravité de ses blessures. Gédéon sera immédiatement conduit à l’Hôpital d’Instruction des Armée du PK9, et ses amis seront pour leur part placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville en attendant que la justice se prononce sur leur sort.