Libreville, le 2 octobre 2024 – (Dépêches 241). En tentant une première fois de quitter le Gabon le 26 septembre dernier, Joël Lehmann Sandoungout, ancien Directeur Général de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) avait été intercepté à l’aéroport international Léon Mba de Libreville par les limiers de la Direction Générale des Recherches (DGR), pour y subir un interrogatoire dans le cadre des enquêtes en cours au sein de la boîte qu’il dirigeait encore il y a quelques semaines. Selon plusieurs sources bien introduites à la DGR, l’ex patron de la SEEG aurait nommément cité trois membres du Gouvernement de la Transition dans le très controversé contrat signé entre le Gabon et l’entreprise turque Karpowership pour la location d’une centrale flottante devant fournir 150 MW en plus, afin de palier au déficit de puissance actuel de la SEEG qui engendre des coupures à répétition depuis de longs mois déjà dans le Grand Libreville.
En proie à une cruelle incapacité à satisfaire les populations dans la desserte en eau et en électricité, l’ancien Board de la SEEG et les nouvelles autorités du pays étaient dans la recherche des solutions les unes plus viables que les autres. C’est dans ce contexte que l’idée d’une centrale flottante pouvant générer 150 MW supplémentaires dans le Grand Libreville avait été émise et matérialisée par l’arrivée, il y a quelques semaines, de l’entreprise turque Karpowership, spécialisée dans ce domaine.
Seulement, face à la persistance des coupures d’électricité dans le Grand Libreville et la montée de colère des populations, le Président de la Transition avait instruit les services compétents de procéder à un audit rigoureux de la SEEG, avant finalement de placer la société sous administration provisoire. Des décisions qui semblent désormais porter des fruits, puisqu’elles auraient permis de mettre à nu tant de pratiques et de trafics qui avaient cours au sein de cette entreprise para-étatique.
Au rang des pratiques mafieuses débusquées dernièrement, figurent plusieurs contrats non conformes, avec des partenaires tout aussi douteux. Le plus emblématique de ces contrats soupçonnés d’avoir été signé dans des conditions particulièrement douteuses est celui paraphé avec l’entreprise turque Karpowership, spécialisée dans la vente et la location des centrales électriques flottantes, à hauteur de 12 à 13 milliards de fcfa par mois. D’après des sources dignes de foi, l’ex DG de la SEEG aurait affirmé avoir agi sous la pression de trois membres du Gouvernement de Transition, à savoir Jeannot Kalima, Ministre de l’Energie, Mays Mouissi, Ministre de l’Economie et Charles Mba, Ministre du Budget.
Toujours selon nos confrères de Kongossa News , Joël Lehmann Sandoungout, aurait précisé lors de son audition que tout s’est passé comme si le Ministre de tutelle aurait voulu cacher quelque chose aux plus hautes autorités du pays. D’après son récit, il aurait été invité par cette dernière à participer aux négociations en Turquie avec l’entreprise Karpowership, tous frais payés par les turcs, et de parapher dans la plus grande rapidité ce contrat, avant que la Présidence de la République ne soit informée de plusieurs détails sur ce dossier.
Une attitude qui, si elle se trouve avérée, donnerait un peu plus d’idées sur la nature véritable de plusieurs acteurs politiques qui prétendent accompagner le Président de la Transition dans son ambition de redresser le pays, mais qui au fond ne pensent d’abord et encore qu’à leurs petits intérêts égoïstes au détriment de ceux de la Nation.
Il les a vendu ou??????? Le contrat n’est il pas signé par ces derniers??? Vous voulez absolument lui regler des comptes et c’est dommage. Les trois ministres qui ont signé ce contrats sont en poste le pr lui même a affirmé que cette entreprise va remplacer aggreko lorsqu’il a recu la SEEG