Transition: Pour l’ancien 1er ministre, Oligui Nguema et son CTRI sont des « criminels »

Billie-By-Nze a assimilé le coup de libération du 30 août à un « crime » © MontageDépêches241

Libreville, le 29 octobre 2024 – (Dépêches 241). Hier lundi 28 octobre 2024, Alain Claude Billie-By-Nze a animé une conférence de presse. Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, l’ancien Premier ministre a assimilé le coup d’Etat du 30 août, pourtant salué par la grande majorité des Gabonais, à un « crime ». 

De retour depuis quelques semaines sur la scène politique, Alain Claude Billie-By-Nze a livré son analyse sur la dernière mouture de la Constitution au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, hier au siège de Ensemble pour le Gabon, la plateforme politique qu’il dirige. Comme on pouvait le pressentir, l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, a invité les Gabonais à voter le NON lors du prochain référendum constitutionnel, qui se tiendra le 16 novembre prochain. 

Durant cette conférence de presse, Alain Claude Billie-By-Nze est également revenu sur les évènements du 30 août 2023. En effet, l’ancien député du Canton Ntang-louli a jugé criminelle, l’action menée par les militaires peu après la proclamation des résultats de la dernière élection présidentielle. « Depuis le coup d’Etat du 30 août 2023, le Général militaire et ses compagnons profitant de l’enthousiasme souvent émotionnel qui en a résulté et aux fins de mieux tromper les Gabonaises et les Gabonais, essaient de faire malicieusement passer pour un coup de libération, un acte qui au regard de la loi n’est rien d’autre qu’un crime imprescriptible contre le Peuple Gabonais, dont les droits fondamentaux ont été bafoués », a-t-il déclaré. 

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Ces propos pour le moins surprenants ont logiquement suscité de nombreuses réactions. Ce, d’autant que le supposé « crime » dénoncé par le dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, a été accueilli dans la liesse par les Gabonais excédés et courroucés par la gouvernance jugée médiocre et morbide du régime déchu, dont Alain Claude Billie-By-Nze était l’une des figures de proue et l’un des défenseurs zélés. 

Dès lors, si le coup d’Etat du 30 août est un crime, comment doit-on considérer les coups d’État électoraux naguère cautionnés par Alain Claude Billie-By-Nze notamment en 2009 et 2016 ? Pourquoi le nouveau grand donneur de leçons, « mégaphone de la cacophonie » pour certains n’avait-il pas dénoncé avec la même véhémence les exactions criminelles qui avaient suivi l’élection présidentielle 2016? Alain Claude Billie-By-Nze a-t-il une mémoire sélective ?  

De toute évidence, si dans la lettre on peut reconnaître que les coups d’Etat sont des crimes, il n’en demeure pas moins que dans l’esprit de la loi, l’action menée par les militaires a été à juste titre saluée par le Gabonais car elle leur a permis de retrouver l’espoir. Un espoir qui lui avait été ravi par le régime qu’Alain Claude Billie-By-Nze soutenait bec et ongles, et souvent au mépris de la raison comme il semble aujourd’hui le reconnaître à demi-mots. 

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