
Libreville, le 30 octobre 2024 – (Dépêches 241). Dans une interview donnée chez nos confrères de Jeune Afrique il y a quelques mois, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine (UA) livrait son point de vue sur la situation politique de plusieurs pays africains, en situation de Transition militaire. Le diplomate tchadien s’est plutôt montré peu favorable à la participation des militaires aux élections présidentielles sanctionnant la fin de la Transition.
Le 21 juin dernier, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine (UA) était invité chez nos confrères du média panafricain Jeune Afrique, à Paris. Parmi les sujets évoqués avec les journalistes, la situation politique de plusieurs pays africains, dernièrement marqués par des putschs à la tête de l’État, imposant ainsi des transitions militaires à leurs peuples.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que lors de son entretien, le diplomate tchadien n’a pas caché sa désapprobation de voir souvent les putschistes participer aux élections devant sanctionner la fin de la Transition. « Les militaires qui assurent les transitions ne doivent pas se présenter aux élections », avait-il déclaré sans ambiguïté, chez nos confrères de Jeune Afrique.
Un discours pas toujours au goût des militaires, puisque dans plusieurs pays du continent, le Rwanda, le Congo Brazzaville, la Guinée-Équatoriale, le Tchad pour ne citer que ces exemples, la tendance est souvent de s’accrocher et d’y demeurer pour de longues années. Une tendance qui semble également se dégager s’agissant du Gabon où le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema qui ne cache plus son ambition de briguer la magistrature suprême au terme de la transition qu’il risque sans doute d’écourter pour accélérer son accession au pouvoir.
Une recommandation que l’actuel homme fort de Libreville a battu en brèche dès la rédaction de la Charte de la Transition en précisant par le truchement de son article 44 qu’il était le seul habilité à briguer la magistrature suprême. l’article 44 alinéa 3 issu du chapitre III intitulé, DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION. « Les membres du Gouvernement de la Transition ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée pour marquer la fin de la Transition », précise la charte.