Libreville, le 26 novembre 2024 – (Dépêches 241). Hier lundi 25 novembre, à l’issue d’une Assemblée générale de restitution du dernier Conseil d’Administration tenu à l’École Normale Supérieure (ENS), tous les syndicats des enseignants-chercheurs officiant au sein de cette école supérieure étaient unanimes autour d’une idée claire: il devient urgent et obligatoire de sortir immédiatement « d’une co-tutelle toxique et honteuse avec l’Éducation Nationale », ont-ils fait savoir face à la presse.
Depuis de nombreuses décennies, l’École Normale Supérieure de Libreville a toujours été placée sous une co-tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de l’Éducation Nationale, avec comme Président du Conseil d’Administration (PCA), le Ministre chargé de l’Éducation Nationale. Une situation longtemps mal vécue et dénoncée par les syndicats de l’Enseignement Supérieur, qui y voient une mainmise inacceptable de l’Éducation Nationale sur un établissement de l’Enseignement Supérieur.
Au sortir de cette Assemblée générale de restitution, « les collègues ont constaté pour le déplorer qu’en lieu et place de recentrer ses responsabilités au sein de l’ENS, l’Éducation Nationale tend plutôt à les renforcer, notamment par la soustraction de l’organisation du concours externe à l’ENS », a d’abord rappelé Pr Hilaire Ndzeng Nyangone, Président du SNEC-ENS.
Poursuivant sur la dénonciation de la mainmise de l’Éducation Nationale sur l’ENS, il a fait savoir que « l’Éducation Nationale revendique désormais les poste de Secrétaire Général, de Directeur de Stages et l’une des Directions des Études à l’ENS, ce qui pour nous est une preuve latente de cette mainmise de plus en plus toxique que l’Éducation Nationale veut avoir sur l’ENS, qui rappelons-le est un établissement public d’enseignement supérieur », a ajouté le Professeur Hilaire Ndzeng Nyangone.