Libreville, le 27 novembre 2024 – (Dépêches 241). Annoncé par le Président de la Transition himself le 5 novembre dernier, le paiement des rappels soldes des milliers de fonctionnaires était très attendu dès le mardi 12 novembre 2024. Seulement, à l’épreuve des faits, il ressort que cette opération qui visait pourtant un objectif salutaire s’est transformée en véritable point de discorde entre le Gouvernement et les agents publics, au regard des écrasantes procédures administratives auxquelles les fonctionnaires doivent s’astreindre et la relative opacité qui existe dans la communication entourant cette opération.
« En voulant résoudre une rareté, on finit souvent par en créer d’autres », cette pensée d’inspiration économique semble bien résumer la situation du paiement annoncé des rappels soldes en République Gabonaise. Très attendue par les fonctionnaires gabonais, l’opération de paiement des rappels soldes s’avère être aujourd’hui une pierre d’achoppement entre le Gouvernement et les agents de l’État, provoquant tristesse, incompréhensions et indignations chez les ayants-droits.
Impréparations, absence de communication, rétention de l’information, manque de transparence, autant d’expressions dernièrement accrochées à cette opération de paiement des rappels soldes par les fonctionnaires eux-mêmes. En fait, selon de nombreux agents publics interrogés, tout ou presque aurait été fait pour écarter les agents en fonction à l’intérieur du pays, car aucune information liée à cette opération ne leur a été fournie à temps, afin de fournir toute la documentation nécessaire permettant d’être retenu dans les listes des bénéficiaires.
Pire, il se dit avec insistance que la majorité des agents publics en service à l’intérieur du pays aurait pris connaissance de cette opération de paiement des rappels soldes seulement quelques jours avant échéance. Seuls les « Copains et Coquins » auraient eu droit à l’information et monté discrètement leurs dossiers pour en être bénéficiaires. Toute chose qui explique aujourd’hui le très grand nombre de fonctionnaires exclus des listes des ayants-droits, tenus seulement à entamer la procédure aujourd’hui pour la majorité, afin de rentrer dans leurs droits.
Si la décision de payer les rappels des fonctionnaires a été unanimement saluée dans l’opinion, elle a cependant fini par engendrer tristesse, consternation, déceptions et frustrations dans les rangs des bénéficiaires, au regard de la maladresse, du manque de communication et de l’impréparation qui ont dominé cette dernière, qui semble finalement avoir pris les allures d’une simple opération de charme, quelques jours avant le référendum du 16 novembre dernier.