Libreville, le 03 décembre 2024 (Dépêches 241). Le Syndicat National des Magistrats du Gabon (Synamag) s’est réuni en session ordinaire le 29 novembre dernier. Dans la huitaine de points à l’ordre du jour, le syndicat s’est appesanti, entre autres, sur son mouvement de grève entamé en décembre 2022 suspendu l’an dernier, et qui pourrait à nouveau paralyser les cours et tribunaux du Gabon.
C’est conformément aux dispositions de ses statuts, qui prévoient chaque d’année judiciaire une réunion visant à fixer le cap pour l’exercice qui va suivre, que le Synamag s’est réuni en session ordinaire. Au cours de ladite assemblée générale, le bureau a, entre autres, fait le point sur toutes les démarches entamées depuis son installation le 4 octobre dernier, non sans aborder l’épineux problème de leur grève entamée il y a quelques mois.
En décembre 2022, le Synamag est entré en grève générale illimitée avec comme principales revendications le statut portant carrière des magistrats, les tiges d’audience, la dotation en véhicules, la régularisation des situations administratives et l’amélioration du cadre du travail. Un mouvement levé après avoir été reçu en audience par le Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema en septembre 2023.
«La suspension de ce mouvement a été motivée par l’ambition des nouvelles autorités de satisfaire et d’être à l’écoute des revendications des magistrats. Le constat a été malheureusement fait depuis cette suspension en 2023 rien n’a bougé» a déclaré Landry Abaga Essono président du syndicat. Le bureau du Synamag et ses membres se sont donc penchés sur la possibilité d’une levée de cette suspension afin de faire entendre leur voix.
«L’assemblée générale dans sa majorité a voté pour la levée de cette suspension en accordant un moratoire de 15 jours aux autorités afin de trouver des solutions aux problèmes des magistrats. Passé ce délai, les magistrats se réservent le droit de convoquer une nouvelle assemblée générale dont le seul point sera la levée de la suspension du mouvement de grève» a conclu le président du Synamag. Le ton est donné.