Libreville, le 11 décembre 2024- (Dépêches 241). Il a quelques jours, le Gouvernement de Transition au Gabon a décidé d’ouvrir des poursuites judiciaires contre tous les compatriotes vivant à l’étranger qui s’attèlent quotidiennement à proférer injures et menaces à l’endroit de leurs dirigeants ainsi que leurs institutions. Une décision qui n’a manifestement pas fait reculer plusieurs d’entre eux, notamment Jonas Moulenda qui, au détour d’un ensemble d’anecdotes datant de l’époque où il était encore en odeur de sainteté avec le Général Oligui Nguema pour intriguer Ali Bongo, a invité ce dernier à « assumer le retour de la manivelle ».
Invité sur la chaîne panafricaine Vox Africa, le journaliste, écrivain et activiste gabonais Jonas Moulenda a réagi face au communiqué du Ministère de la Justice gabonaise qui a décidé d’ouvrir des procédures judiciaires afin d’obtenir l’extradition des certains compatriotes vivant à l’étranger, prosaïquement appelés activistes. D’un ton ferme, le natif de Mandji a déclaré sur les antennes de Vox Africa « C’est du chantage. Nous n’allons pas reculer (…) Il s’agit des manœuvres d’intimidation pour nous empêcher de dire la vérité Gabonais », a d’abord soutenu l’activiste.
Poursuivant son œuvre de résistance, le journaliste a fait des révélations particulièrement troublantes, affirmant que l’actuel Président de la Transition, alors Commandant en Chef de la Garde Républicaine et Patron des renseignements, lui envoyait des informations pour discréditer l’ancien Chef d’État Ali Bongo Ondimba. « Monsieur Oligui Nguema oublie qu’il nous incitait du temps du pouvoir déchu. C’est lui qui nous donnait des informations pour cogner fortement sur Ali Bongo », a argué Jonas Moulenda sur le plateau de Vox Africa.
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Pour finir, celui qui dirige désormais le Parti politique PUR a invité le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, à se draper d’une carapace solide en supportant les mêmes critiques et intrigues que ses prédécesseurs. « C’est le retour de la manivelle. Il faut donc qu’il assume. Quand on prend la décision d’être Président, pour gérer un pays, il faut qu’on soit suffisamment fort pour supporter les coups », a chuté celui qui a désormais le statut de réfugié politique.