Gabon: Haro sur les activistes, silence sur les disparitions et morts d’enfants ?

Le gouvernement annonce des poursuites contre les activistes mais ne semble pas inquiet de la recrudescence des disparitions et enlèvements ©Dépêches 241

Libreville, le 10 décembre 2024 – (Dépêches 241). Dans une communication rendue publique hier sur les antennes de la télévision nationale, le gouvernement à travers le ministère de la Justice a annoncé des poursuites judiciaires contre des compatriotes activistes accusés selon Paul Marie Gondjout de tenir un discours portant atteinte aux institutions de la République et au président de la Transition Chef de l’Etat. 

Les sorties répétées et recrudescentes de plusieurs compatriotes ces dernières semaines ont finalement fait réagir le gouvernement, excédé par la teneur des messages délivrés par ces gabonais de la diaspora prosaïquement appelés activistes.  Pour Paul Marie Gondjout, ces propos sont attentatoires aux institutions de la République. 

C’est en tout cas ce qu’il a déclaré par le biais d’un communiqué de presse rendu public hier en soulignant « la recrudescence des discours diffamatoires, injurieux, d’incitation à la violence à la révolte contre les autorités publiques et portant atteinte au prestige et à l’image des institutions de la République notamment à la présidence de la République et en la personne du chef de l’Etat », a déclaré  Stanislas Koumba, Directeur Générale des Affaires Pénales. 

Pour ces discours qui menacent l’unité nationale et le vivre ensemble des gabonais selon la communication gouvernementale, des dispositions ont été prises par Paul Marie Gondjout conformément aux articles 88, 157 et suivants du Code Pénal, , « des instructions ont été transmises au procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville pour engager des poursuites », a précisé le directeur des Affaires pénales

Une sortie du ministère de la justice qui n’a pas manqué de faire réagir dans l’opinion. D’aucuns se posant la question de l’opportunité et de la pertinence de cette mise en branle du ministère public quand sur les questions d’enlèvements dont la recrudescence est pourtant avérée, le gouvernement a fait le choix curieux de se murer dans le silence. Question de priorité…

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