
Libreville, le 18 décembre 2024-(Dépêches 241). De retour au Gabon après un long séjour en Chine, Bertrand Zibi Abeghe, actuel 1er Questeur du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a livré à son arrivée à l’Aéroport International Léon Mba de Libreville, un message d’amour, de solidarité, de paix et d’union sacrée de tous les enfants du Gabon, en appelant notamment à préserver dans l’absolu la vie d’Hervé Patrick Opiangah, quels qu’en soient les griefs qui lui sont faits actuellement.
Attendu par des centaines de ses partisans à sa sortie de l’Aéroport International Léon Mba, Bertrand Zibi Abeghe, ancien prisonnier politique sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, a délivré un message d’apaisement et invité les filles et les fils du Gabon à s’unir, afin de bâtir ensemble le nouveau Gabon auquel ils aspirent tous.
Interrogé par les journalistes sur la situation de l’acteur politique et homme d’affaires gabonais Hervé Patrick Opiangah, recherché pour une affaire supposée de mœurs et désormais d’atteinte à la sûreté de l’État, le natif de Minvoul a été formel. « Il faut simplement que la justice ne soit pas instrumentalisée. C’est l’élément basique de notre vivre-ensemble. Si Hervé Patrick Opiangah a posé un acte répréhensible, c’est seulement à la justice de nous le dire et non à des individus. Cela ne devrait pas être un règlement de comptes. Ça ne grandit ni le Chef de l’État qui est libérateur du Gabon, encore moins les gens autour de lui », a d’abord déclaré Bertrand Zibi Abeghe.
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Rappelant son passé de prisonnier politique, il n’a pas manqué de dire avec gravité la trajectoire dangereuse que certains semblent vouloir donner à la Transition en cours au Gabon. « Moi ayant subi ça dans ma chair, 6 années durant, 6 années de torture pour de fausses accusations, qui mieux que moi pour dire aux gens n’empruntons pas cette voie ? Mais s’il a quelque chose à se reprocher, c’est seule à la justice indépendante et autonome d’en dénouer les fils », a ajouté celui qui avait démissionné avec fracas du PDG en 2016, devant Ali Bongo Ondimba.
Pour finir, l’homme de Boute-Engasse a appelé au respect des postures des uns et des autres, non sans rappeler le pedigree du natif de Mounana. « Pour ce qui est de sa posture, la vie d’Hervé Patrick Opiangah doit être préservée », a alerté celui qu’on appelle affectueusement l’Ivunda, avant d’ajouter « Opiangah a travaillé dans ce pays. Opiangah emploie certainement des gabonais (…) Ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre de part et d’autre doivent immédiatement être débusqués. C’est un fils du pays, il a droit à la justice de son pays », a conclu le 1er Questeur du CESE.