Libreville, le 14 janvier 2025 – (Dépêches 241). Le 10 janvier dernier, à l’occasion de la cérémonie de vœux au Chef de l’État, le Dr Séraphin Moundounga, Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), s’est offert au discrédit en s’écartant de cet exercice républicain pour se vautrer insidieusement dans un appel aux militaires à se maintenir au pouvoir. Un discours jugé obséquieux et particulièrement gênant pour une certaine opinion.
Vendredi dernier, le Gouvernement, les Présidents des Institutions de la République, les leaders syndicaux, les responsables de la haute administration étaient invités à adresser leurs vœux au Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce fut l’occasion pour le Dr Séraphin Moundounga, en tant que Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) de se prêter à cet exercice républicain.
Seulement, au lieu de se plier à ce jeu propre aux principes républicains, le natif de Rinanzala, dans le département de la Douigny au Sud du Gabon, a plutôt appelé de manière insidieuse et obséquieuse les militaires à se maintenir au pouvoir. « Lorsqu’il y a un basculement vers un nouveau régime, il est bon que ce soit les initiateurs de ce basculement qui assurent la consolidation avant de pouvoir laisser le bébé se débrouiller par lui-même », a d’abord déclaré le Président du CESE.
Un discours jugé indécent et teinté de larbinisme
Poussant le vice et la servilité dans des proportions insoupçonnées, le Dr Séraphin Moundounga a d’abord maladroitement convoqué l’histoire du Général Georges Washington aux États-Unis pour faire le parallèle avec la situation gabonaise. « À rebours de ceux qui pensent que les militaires ne sont pas faits pour l’exercice du pouvoir politique et que les militaires devraient pouvoir repartir à la caserne, je voudrais rappeler qu’aux États-Unis, après les guerres des indépendances, c’est le Général Georges Washington qui a été appelé pour consolider d’abord le processus démocratique naissant, notamment à l’occasion de la mise en œuvre de la Constitution de 1789 », a indiqué l’homme de Moabi.
Toujours dans sa dérive discursive, l’ancien homme fort du premier septennat d’Ali Bongo Ondimba s’est autorisé un autre parallèle, pour le moins incongru, entre l’arrivée au pouvoir du Général De Gaulle en France et celle du CTRI au Gabon. « Plus proche de nous, géographiquement et historiquement, il y a aussi un Général et comme par hasard Général de brigade. Le Général Charles De Gaulle, lorsque la France particulièrement déstabilisée par le régime parlementaire de la 4ème République avait été invité, sollicité, supplié par le Président René Coty pour qu’il puisse revenir aux affaires participer à la stabilisation de la France, le Général De Gaulle après avoir taillé la Constitution de 1958 et institué le régime semi-présidentiel n’a pas laissé le bébé entre les mains d’ouvriers mal vêtus », a-t-il conclu à ce propos.
Quid de la dépolitisation de l’administration et des institutions prônée au Dialogue National ?
Contraint à l’exil sept années durant par le régime d’Ali Bongo Ondimba dont il a été quasiment le numéro 2 lors du premier septennat, le retour de Séraphin Moundounga au Gabon pouvait laisser espérer la naissance d’un homme nouveau, d’un politique débarrassé de toute la crasse du système Bongo-PDG qu’il a vilement servi pendant de longues décennies. Mais il n’en est rien, malheureusement. Visiblement, les mauvaises habitudes ont la dent dure. Voilà que ce même Séraphin Moundounga après avoir fait faussement croire à un changement logiciel, se vautre comme sous l’ordre ancien, dans la bassesse politique.
Servilité, larbinisme et flatteries intéressées à l’endroit des tenants du pouvoir sont toujours autant accrochées à nos hommes politiques. Alors que le dernier Dialogue National Inclusif d’Angondjé avait recommandé la fin de l’ultra politisation des Institutions de la République, voilà qu’un Président d’une Institution constitutionnelle invite dans un discours adulateur et courtisant, les militaires à se maintenir au pouvoir, en contradiction ouverte avec leur promesse du 4 septembre 2023 de restituer le pouvoir aux civils, à l’issue d’un scrutin présidentiel libre, démocratique, transparent et apaisé. Un discours malplaisant, pénible qui a choqué plus d’un dont Francis Nkea Ndzigue, ancien ministre sous Ali Bongo Ondimba. « Le président de la Transition ne doit pas se laisser distraire par des flatteurs pédégistes affamés comme Moundounga, les mêmes qui ont abîmé l’image d’Ali Bongo. Il doit mener la Transition à son terme pour préserver l’intérêt du pays », a-t-il conseillé.
Maintient des oripeaux d’adulation du régime ancien
L’on pensait pourtant que sa longue expérience politique, et la notoriété acquise après avoir tourné le dos sans doute par opportunisme à Ali Bongo en espérant que le vent tourne, lui permettraient de se dispenser assez largement du Kounabélisme, c’est-à-dire, cette attitude qu’ont les opportunistes en milieu politique gabonais de chanter sans retenue les louanges aux dirigeants les plus élevés. Dès son retour au Gabon après des années d’exil, on aurait espéré que Séraphin Moundounga soit parmi ceux qui aident de leurs conseils avisés le Président-Général à redonner son sens véritable à la Transition de plus en plus critiquée. Que nenni !
Le culte de la personnalité, les prises de parole publiques remplies d’éloges à l’endroit du Président de la Transition de la part même de celles et ceux qui, comme Séraphin Moundounga, doivent l’obliger à la lucidité ne favorisent pas autres choses que le clientélisme, le népotisme, le tribalisme et la concrétisation d’une idée sans cesse grandissante. Une Transition qui se mue dangereusement en imposture.
Je me demande pourquoi sommes-nous comme ça?
Vraiment qui nous a maudits?
Pourquoi lorsque quelqu’un n’est pas de votre avis il est taxé de tous les maux?
Avant ce mercredi 30 août 2023 personne ne pouvait lever son petit doigt devant les bourreaux du Gabon que nous avons tous acclamés, soutenus voire même adorés.
Voilà que quelques Compatriotes imbus de l’amour de leur pays ont pris les choses en main en repoussant le despotisme fût-ce t-il éclairé par le sacrifice de leur vie, nous ne sommes plus d’accord. Nous les avons tous applaudits. Maintenant qu’un digne fils du Gabon reconnaisse ce sacrifice et donne son avis, le voici devenu « personna non gratta « , un bodet sur lequel tous tirent harro. Je suis du même avis avis que ce courageux, vaillant, digne et fidèle fils de Moabi qui pense que ce qui a été planté dans le cœur de chaque gabonais devrait arriver à son terme au risque de nous retrouver avec un mort-né. Arrêtons de tuer le Gabon, OLINGUI NGUEMA doit terminer ce qu’il a commencé ! Où est le snobisme que vous appelez kounabelisme n’est ce pas ici de la procrastination PDGiste? M.Séraphin MOUNDOUNGA n’a-t-il pas le droit de donner son avis pour ce qui concerne les affairesde son pays? Laissez les gabonais poursuivre leur marche vers la félicité avec Brice Clotaire OLINGUI NGUEMA comme un LEADER envoyé par YAHWÉH DIEU. C’est nous qui soulignons. Révérend Docteur Apologète EMERAUDE DU SANCTUAIRE