Libreville, le 22 janvier 2025 – (Dépêches 241). Alors que les activités au sein de la société SATRAM-EGCA-ALOGIS reprennent timidement depuis quelques mois, les raisons qui avaient paralysé cette boîte de 2019 à 2024 semblent refaire surface à ce jour. Arriérés de salaires impayés, absence totale de dialogue avec les syndicats et pratiques de nature à détériorer la paix sociale sont de retour au sein de cette entreprise. Une situation qui pousse les employés à brandir aujourd’hui la menace d’entrer de nouveau en grève dans les prochains jours, si les nouvelles autorités du pays ne se penchent pas sur cette affaire, en convoquant à la table des négociations toutes les parties.
Restée paralysée de 2019 à 2024, la société SATRAM-EGCA-ALOGIS a dernièrement repris ses activités avec la nomination d’un nouvel Administrateur Directeur Général (ADG) par les militaires désormais au pouvoir. Cependant, malgré la nomination d’une nouvelle administration, cette entreprise spécialisée dans l’acconage, le transport des containers et la logistique pétrolière continue de briller par les pratiques qui avaient déjà occasionné sa paralysie hier.
Selon les employés de ladite société réunis au sein du syndicat SEERPAC représentatifs à plus de 75%, depuis la reprise des activités il y a environ 5 mois, de nouveaux arriérés de salaires viennent désormais se greffer aux anciens de 2019 à 2024. Toujours selon les employés, le dialogue qui avait été promis par la nouvelle direction n’est plus à l’ordre du jour. Malgré les nombreuses correspondances adressées à leur direction, les travailleurs continuent d’essuyer de la part de leur administration un refus de dialoguer.
Pire, selon plusieurs sources concordantes, la situation serait même entretenue de manière explicable par dame Carmélia Balingui par ailleurs, Inspecteur Spécial des Ports et Rades (ISPRA) qui s’emploierait à torpiller toute tentative de négociation entre les différentes parties en conflit. Il se susurre même qu’elle se serait opposée à l’ouverture d’un dialogue entre les parties en conflit, malgré la volonté affichée de l’employeur d’ouvrir des négociations avec le syndicats sur les points contenus dans le cahier de charge, sous la supervision de cette dernière.
Autre grief formulé à l’endroit de dame Carmelia Balingui serait que cette dernière a accédé à la demande des congés techniques faites par Satram au motif supposé des difficultés économiques traversées par l’entreprise alors que pendant ce temps, certains postes des employés admis en congés techniques font l’objet de remplacement par de nouveaux recrutements. Une pratique qui sonne comme un abus de confiance pour les employés qui refusent clairement que la nouvelle administration verse également dans les pratiques décriées hier.
Au moment où le pays est gagné par la dynamique de Restauration des Institutions, les employés de la société SATRAM-EGCA-ALOGIS se tournent désormais vers les plus hautes autorités, afin que celles-ci convoquent à la table des négociations dans les prochains jours, les différentes parties en conflit, au risque de voir cette société à nouveau paralysée.
