Libreville, le 23 janvier 2025 – (Dépêches 241). Annoncée en 2010 par Ali Bongo Ondimba, la construction du barrage hydroélectrique de FE 2 sur les chutes de la rivière Okano à Mitzic avait suscité les espoirs les plus optimistes chez les populations locales, tant son érection devait mettre un terme à l’interminable problématique des coupures d’électricité qui accablent si cruellement cette petite cité du Nord du Gabon. Seulement, deux mandats plus tard et même avec l’arrivée au pouvoir des militaires, ce projet d’envergure et à fort impact social semble une fois de plus relayé aux calendes grecques, au grand désarroi des Mitzicois.
Salué à son annonce au premier septennat d’Ali Bongo Ondimba, le projet de construction du barrage hydroélectrique de FE 2 a rapidement fait place à la désillusion. D’abord confié à la Compagnie de Développement des Énergies Renouvelables (CODER) en 2010, puis au Groupe China Gezhouba Group Company Limited (Groupe CGGC) en mars 2016, le projet n’a véritablement jamais démarré, à l’exception de la pose de la première pierre faite par l’ancien Chef d’État et le début de l’installation d’une base vie à proximité du site.
Avec l’arrivée au pouvoir des militaires en août 2023 et leur volonté d’instaurer un développement harmonieux du pays, les populations du département de l’Okano y voyaient une occasion de relancer ledit projet, d’autant plus qu’avec une capacité estimée 42 MW, cette centrale hydroélectrique fournira de l’électricité non seulement à la province du Woleu-Ntem, mais aussi à celle de l’Estuaire et quelques localités du Moyen-Ogooué.
Seulement, lors de son discours à la Nation du 31 décembre dernier, le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a décliné les grands projets prioritaires du Gabon en 2025, ne mentionnant à aucun moment le démarrage des travaux de construction du barrage hydroélectrique de FE 2. Toute chose qui indiquerait sans ambiguïté que ledit projet aurait été une fois de plus relayé aux calendes grecques, au grand dam des populations de la cité Mitzicoise, en proie à de très sévères difficultés en matière d’électricité depuis de longues années déjà.