
Libreville, le 3 février 2025-(Dépêches 241). En arrivant au pouvoir en septembre 2023, l’une des promesses des militaires était de restaurer la dignité des gabonais à travers l’accès à certains services de base tels que la santé, l’eau et l’électricité. 16 mois plus tard, tous ses services manquent toujours si cruellement, au point de mettre même en danger la vie de nombreux compatriotes au sein du plus ancien et du plus grand centre hospitalier universitaire du pays qui manque de groupe de relais en cas de coupure d’électricité.
Depuis de nombreuses années, le Gabon croule sous d’interminables délestages en eau et en électricité. La situation semble connaître un pic particulièrement inquiétant depuis l’avènement des militaires au pouvoir. Les dernières semaines sont singulièrement difficiles. Deux, trois parfois quatre coupures d’électricité en une seule journée. Une situation extrêmement pénible pour les populations aujourd’hui, notamment en cette période très chaude de l’année.
À ce jour, la situation touche toutes les administrations, y compris les établissements sanitaires. Dans une vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux hier soir et qui a provoqué une vague d’indignation, on peut y voir le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) plongé dans l’obscurité totale, avec des services entiers fermés et des patients allongés à même le sol, en attendant désespérément le retour de l’électricité pour une éventuelle pris en charge.
Pire, cette situation a permis de révéler une réalité plus cruelle: le plus grand hôpital du pays manque aujourd’hui de groupe de relais qui prendrait la relève en cas de coupure d’électricité de la SEEG. S’il y en a c’est qu’ils sont alors tous défectueux. Toute chose qui met en danger de mort plusieurs compatriotes en réanimation ou placés sous oxygène au sein de ladite structure sanitaire.
Des questions légitimes se font désormais jour. Combien de concitoyens auraient déjà perdu la vie dans cette structure par faute de groupe de relais ? Pourquoi le Gouvernement reste-t-il silencieux sur cette nouvelle série de délestages ? Le Ministre de l’Énergie, son collègue de la Santé et le Directeur Général de la SEEG seront-ils tenus pour principaux responsables des éventuels décès que l’on pourrait enregistrer à la suite de ces longues et interminables coupure d’électricité au sein de nos hôpitaux publics ?
À ces questions qui se posent en bon droit, le Gabonais dont la colère couve un peu plus chaque jour, attendent des réponses claires des plus hautes autorités qui avaient pris l’engagement de trouver des solutions aux maux qui minent les Gabonais. Sur la question énergétique, l’échec des autorités militaires est patent car la crise énergétique n’a jamais été aussi catastrophique que sous le règne de ces derniers.