Libreville, le 3 février 2024 – (Dépêches 241). Ali Bongo Ondimba a décidé d’entamer une autre grève de la faim après celle entamée en mai dernier. L’ancien despote proteste contre le maintien en détention de sa femme Sylvia Bongo Valentin et de son fils Nourredine Bongo, en depit de leur état de santé qui se serait considérablement dégradé ces derniers temps.
L’ancien Président du Gabon déposé par son sécurocrate en août 2023 a entamé une énième grève de la faim en soutien aux membres de sa famille, incarcérés depuis le coup d’Etat qui a mis fin à son règne. C’est du moins ce que nous fait savoir Radio France Internationale qui a relayé une information donnée par son avocate Me Gisèle Eyue Bekale.
Selon nos confrères, « l’ancien Président gabonais Ali Bongo Ondimba a décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention malgré leur état de santé, sans qu’ils puissent avoir accès aux soins requis », a-t-on pu lire. Le fils d’Omar Bongo aurait, face aux mutismes des nouvelles autorités, décidé de réduire considérablement ses rations alimentaires en cessant par ailleurs ses séances de rééducation.
Une nouvelle grève de la faim pour faire pression sur les militaires et obtenir une évacuation sanitaire ?
Aux dires de l’avocate, la décision d’Ali Bongo d’entamer une nouvelle grève de la faim a été prise après que ce dernier ait consulté le rapport qu’il a reçu de la visite médicale de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin Bongo-Valentin. Ledit rapport indique que son épouse « souffrirait d’une augmentation inquiétante de la thyroïde et serait, à 61 ans, exposée à un risque de cancer. Leur fils Nourredin aurait, quant à lui, le tympan percé », indique le média. Selon le médecin qui les a examinés, leur état de santé nécessite une évacuation sanitaire à l’étranger pour une prise en charge immédiate et optimale.
À noter que cette grève de la faim n’est pas la première entamée par Ali Bongo. En Mai dernier, l’ancien Président du Gabon et ses deux plus jeunes fils, Jalil et Bilal avaient déjà entamé une grève de la faim, aux fins de protester contre la séquestration et les actes de torture supposément infligés à leur famille.
