Rites et traditions du Gabon: après le rite Agueyi Ndjogo, la danse ngwata présentée au grand public

Une rencontre fructueuse ©DR

Libreville, le 17 février 2025-(Dépêches 241). Il y a quelques jours, au siège du Conseil National des Rites et Traditions du Gabon (CNRTG), la danse ngwata, originaire du Sud-Est du Gabon, précisément des plateaux batéké dans la province du Haut-Ogooué, a été mise à l’honneur. Très appréciée du grand public, cette danse a fait l’objet d’une présentation aboutie par les tenants de celle-ci durant la circonstance.

Le 12 février dernier, le Conseil National des Rites et Traditions du Gabon (CNRTG) continuait sa présentation des rites et danses du territoire. Après le rite initiatique Agueyi Ndjogo le 8 février 2025, le tour est revenu à la danse ngwata d’être présentée au public. « Cette danse est une danse de réjouissances. Nos parents la pratiquaient au sortir d’une partie de pêche ou de chasse. Après le repas, ils trouvaient un moyen de se réjouir de la partie de pêche ou de chasse qui a été bonne », a d’abord soutenu monsieur Alexandre, l’un des responsables, avant de rappeler que le ngwata pouvait être pratiqué par tout le monde. « Le ngwata n’est pas une danse initiatique. Elle est praticable par tout le monde. Jeunes comme femmes, il n’y a aucune interdiction pour la pratiquer », a-t-il révélé.

Donnant des précisions sur la gestuelle, les pas de danse et l’accoutrement, le même responsable a indiqué que « les femmes se mettent d’un côté et les hommes de l’autre, de sorte que de temps en temps il y ait des va-et-vient. La femme quitte son rang et va rejoindre un homme sur l’autre rang et inversement », a-t-il ajouté, avant d’évoquer l’aspect lié à l’accoutrement. « La danse ngwata se pratique en raphia. Pourquoi le raphia ? Parce que le raphia symbolise la savane, or l’homme batéké vit dans la savane. Raison pour laquelle on la danse en raphia », a-t-il soutenu.

Objectifs affichés du Conseil National des Rites et Traditions du Gabon ainsi que les perspectives

Initiée il y a six mois aujourd’hui, la présentation des rites et danses traditionnels du Gabon se poursuit au CNRTG, avec toujours les mêmes objectifs. « L’objectif du Conseil National des Rites et Traditions du Gabon en invitant le ngwata ce jour est celui de poursuivre sur sa lancée, laquelle consiste depuis 6 mois déjà à faire une série de présentations des rites et danses de chez nous. Cette série de présentations sert à identifier les rites et les danses encore en activité, mais également à préparer le congrès national à venir que notre institution souhaite organiser », a avancé Owone Nguema, membre éminent de l’organisation.

Danses et chants ont agrémenté les cérémonies traditionnelles ©DR

Pour les tenants du Conseil National des Rites et Traditions du Gabon (CNRTG) le futur congrès devra être « le lieu où tous les enfants de la tradition du Gabon doivent s’asseoir pour débattre des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs arts, de leurs métiers, de leurs traditions, etc, », a ajouté Owone Nguema, avant de chuter en rappelant que de ce congrès vont émerger « des propositions, lesquelles vont faire en sorte que la tradition en règle générale au Gabon prenne un nouveau départ », a-t-il conclu.

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