
Libreville, le 26 Février 2025 – (Dépêches 241). L’affaire Hervé Patrick Opiangah que l’on a faussement voulu placer sous le prisme du judiciaire devrait connaître un tournant décisif dans les tous prochains jours. Après le rejet du non-lieu par la doyenne des juges, manifestement de connivence avec le Procureur de la République, le dossier en rapport avec cette affaire a été transféré à la chambre d’accusation du Parquet de la République entre les bonnes mains du Procureur général Eddy Minang. Ce dernier face à sa conscience et aux yeux du monde, pourrait faire le choix de la hauteur, de l’intégrité et de l’équité en disant le droit, ou celui comme Bruno Obiang Mve, de la bassesse, de la truanderie et du parjure, en enterrant définitivement notre pays dans les tréfonds du non-droit.
Le dossier sans victime, sans preuves, sans caractérisation de l’infraction et sans plainte préalable ayant justifiée le déclenchement de l’action publique dans l’affaire Opiangah, a enfin été transféré à la chambre d’accusation après plusieurs atermoiements du Procureur de la République, contraint à son corps défendant, de le céder au Procureur général, conscient de la vacuité et de la difformité de celui-ci.
Une machination qui porte l’empreinte du Procureur de la République
L’affaire Hervé Patrick Opiangah est un dossier qui défie les lois de la logique des principes fondamentaux du droit, tant les vices de procédures, les absurdités, les violations de la règle de droit, les inventions et le mensonge l’ont gouverné en maître absolu. Du déclenchement de l’action publique sur la base d’une plainte imaginaire, de l’interpellation de la victime présumée gardée à vue 5 jours aux fins de lui extorquer des aveux, au rejet de la demande de non-lieu formulée par les avocats d’Hervé Patrick Opiangah, tout dans cette procédure transpire la machination, le complot et l’instrumentalisation de la justice par des mains noires tapis dans l’ombres, par des nageurs aux dos nus.
Un complot auquel a pris part, une des éminentes personnalités de la justice gabonaise en l’occurrence le Procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Libreville. Car, en se présentant devant de millions de Gabonais par le canal de la Télévision nationale pour donner des informations mensongères, montées de toute pièces, pour justifier les perquisitions illégales, les interpellations, la mise sous scellés de la Holding employant plus de 5000 gabonais, Bruno Obiang Mve a participé à l’infamie en traînant la justice dans la boue et en trahissant le combat de ses pairs, qui n’ont de cesse dans cette Transition, de réclamer une justice indépendante et impartiale.
Eddy Minang entre dans l’arène, va-t-il dire le droit ou souiller la loi ?
Si Bruno Obiang Mve, Procureur de la République est déjà dans les poubelles de l’histoire du fait de sa vile et insidieuse compromission dans l’affaire Hervé Patrick Opiangah, qu’en sera-t-il du Procureur Général Eddy Minang ? C’est la question que se posent en bon droit plusieurs compatriotes au fait de la supercherie, lesquels demandent d’ailleurs le retour de Hervé Patrick Opiangah ? Que fera Eddy Minang ? Que dira Eddy Minang ? Ce sont là des interrogations qui interviennent légitimement depuis que le dossier a été transféré à la chambre d’accusation dont il est le 1er responsable.
L’appel interjeté par les conseils d’Hervé Patrick Opiangah repose sur des éléments de faits et de droit d’une clarté et d’une limpidité irréprochables. D’abord l’impossibilité de constituer et caractériser les éléments matériels et moraux de l’infraction visée par l’élément légal. Ensuite par l’absence de victime prétendue dont la récusation des chefs d’accusation portés contre son père a été faite par voie de presse. Mieux, cette dernière a porté plainte contre les diffamateurs. Plainte qui étrangement n’a toujours pas produit des effets juridiques.
Les révélations de l’UDIS qui ne laissent pas le choix au Procureur général
Enfin, le dernier élément et non des moindres qui devrait conduire Eddy Minang à déclarer un non-lieu pure et simple a été sorti de son chapeau par l’UDIS qui a apporté la preuve irréfutable de ce que « que la plainte de Madame Lucie BILOGHE n’a été introduite qu’a postériori, c’est-à-dire le 25 novembre 2024, et non le 14 novembre 2024, comme le déclarait et l’affirmait le Procureur de la République. En gros, cette plainte du 25 novembre a été enregistrée pour justifier cette grossière et infâme bavure de la justice et avec elle, les forces de l’ordre intervenues dans cette affaire », avait déclaré le porte-parole de l’UDIS.
Et l’UDIS de porter l’estocade. « Pour couvrir et justifier toute la traque, toute la violence, tous les actes répréhensibles d’abus de pouvoir commis les 20, 21, 22, 23, 24, 25 novembre 2024. Oui, vous avez bien entendu, le Parquet de la République a agi du 20 au 25 novembre 2024, sans aucune plainte effectivement constituée, en toute illégalité, donc en parfaite iniquité ». Des révélations d’une extrême gravité qui ne peuvent laisser insensible un juriste de la trempe d’Eddy Minang et qui ne sont pas de nature à honorer notre système judiciaire qui tend dangereusement à porter sa caution dans la relation incestueuse « Politique et Judiciaire » que veut légitimer les nouveaux tenants du pouvoir.
Eddy Minang est donc face à l’histoire dans ce dossier Hervé Patrick Opiangah. Et dans l’histoire, il peut y entrer avec un Grand H en mettant fin à la déchéance actuelle de la justice gabonaise et en nettoyant toutes les aspérités laissées par ses comparses que sont la Doyenne des Juges et le Procureur de la République Bruno Obiang Mve.