
Libreville, le 3 mars 2025-(Dépêches 241). Alors que le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema vient de faire sa déclaration de candidature en vue de participer au scrutin présidentiel d’avril prochain, une affaire reste encore trop fortement accrochée à son règne: C’est l’affaire dite HPO. Toujours traqué par la justice gabonaise sur la base d’une procédure extrêmement viciée, mensongère et frauduleuse qui devrait être stoppée à ce jour, au regard de la vacuité du dossier, l’influent homme d’affaires Hervé Patrick Opiangah continue de subir les foudres injustifiées de l’appareil judiciaire gabonais sous le regard frigide et froid du président de la Transition. Toute chose qui serait en contradiction avec sa propre volonté, qu’il a lui-même récemment déclarée en indiquant que « le vivre-ensemble n’est pas une option, mais notre destin commun ».
L’affaire HPO continue de faire grand bruit, et pourtant son dénouement reste attendu. Basée sur une procédure viciée de bout en bout et fondée sur un parjure. Car il est désormais acquis, preuve faisant foi que le maître des poursuites a déclenché l’action publique contre sieur Hervé Patrick Opiangah, sans qu’aucune plainte n’ait préalablement été déposée à son bureau. Pire, cette affaire qui défie toute logique judiciaire ne comprend ni victime, ni preuves accablantes, ni constitution des faits, la supposée victime ayant même déclaré qu’elle n’a jamais rien subi de tout ce qui avait été annoncé et relayé dans certains médias. Mieux, elle a porté plainte contre les instigateurs de toutes ces infamies, une plainte qui peine étonnamment à produire les effets juridiques escomptés jusqu’à présent.
En maintenant ainsi les poursuites contre le Président-Fondateur de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) sur la base d’un dossier dont la vacuité est désormais établie, l’institution judiciaire gabonaise semble s’écarter du souhait du Chef de l’État qui déclarait hier à l’occasion de son discours au Palais des Sports que « le vivre-ensemble n’est pas une option, c’est notre destin commun. Dans nos quartiers, nos villages, nos villes, nous devons démontrer chaque jour que la coexistence pacifique n’est pas un vain mot », a-t-il fait savoir.
Mieux encore, pendant cette même allocution, le Président de la Transition a soutenu que « la démocratie que nous construisons ne se résume pas aux urnes. Elle se vit au quotidien dans le respect des opinions divergentes, dans l’écoute mutuelle, dans la recherche du consensus. Cette démocratie se trouve dans notre belle devise ” Union-Travail-Justice “ et puise sa force dans nos traditions de la palabre, où la parole circule librement jusqu’à ce que la sagesse émerge », a-t-il martelé.
Alors que le pays s’apprête à vivre un moment historique majeur, c’est-à-dire l’organisation de l’élection présidentielle devant marquer la fin de la Transition, l’affaire HPO pourrait continuer d’être un caillou dans la chaussure d’Oligui Nguema, au regard des conséquences sociales et économiques que cette affaire occasionne aujourd’hui, notamment la précarisation des près de 6000 employés des différentes entreprises du natif de Mounana qui croupissent aujourd’hui dans la misère, depuis le début de la cabale juridico-politique qui le vise.
Un caillou dans la chaussure en ce qu’elle pourrait mettre le président de la Transition face à ses contradictions au regard de l’antinomie de ses positions entre le dire et le faire. Car il est totalement impertinent de faire un plaidoyer en faveur du « vivre ensemble », du « respect des divergence » et de la « recherche du consensus », quand un compatriote, un aîné, un père de famille, un ancien collaborateur et un compagnon de lutte subit une injustice innommable, amorale et odieuse sans que le président ne s’en indigne. Cela n’est ni cohérent ni juste. Mieux, elle pourrait sérieusement entacher le crédit et la symbolique de ces déclarations pourtant nobles mais qui pourraient, si rien n’est fait dans l’affaire HPO, être frappées du sceau de l’opportunisme et du seul calcul politique.