
Libreville, le 4 mars 2025 – (Dépêches 241). Inaugurées en grande pompe samedi 1er mars dernier en présence du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, les centrales électriques flottantes de karpowership ne semblent pas suffisamment pourvues en énergie pour endiguer le phénomène de délestages auquel la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon ( SEEG ) a accoutumé les populations. Pour preuve, depuis plusieurs jours, de nombreux quartiers du Grand Libreville restent régulièrement plongés dans le noir de manière inexpliquée, même après le raccordement desdites centrales au réseau de la SEEG.
La Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) connaît de nombreuses difficultés à desservir correctement les ménages et les entreprises depuis des années. Difficultés notamment liées à la fois à l’absence criarde de renouvellement de ses équipements, au manque d’entretien de ceux qui existent et surtout celles liées à sa production insuffisante qui peine à s’adapter à la croissance régulière de la population gabonaise. Conséquence, malgré les efforts consentis par le Gouvernement, il est extrêmement difficile de satisfaire aux besoins actuels en énergie de l’ensemble des ménages de notre pays. Et le problème se pose en l’occurrence avec acuité dans le Grand Libreville, où les coupures semblent s’imposer à la population comme d’un mets savoureux dont on ne peut s’en passer.
Aujourd’hui, avec le contrat signé dernièrement entre l’État gabonais et l’industriel turc karpowership, dont l’installation et le raccordement au réseau de la SEEG ont été effectués en présence du Président de la Transition, les populations ont cru que le problème avait trouvé une solution durable. Fort malheureusement, même la mise en service des deux centrales flottantes tant attendues et pour lesquelles le contribuable gabonais va devoir encore saigner, n’offre pas toujours la garantie d’avoir de l’électricité en permanence dans les foyers.

Ce qui pousse une certaine opinion à penser que le raccordement à ces centrales ne serait qu’une manière de déplacer le problème. La SEEG étant déficitaire, à défaut de trouver un moyen viable et fiable qui puisse provisoirement régler les problèmes de production énergétique, il faut investir dans la construction des infrastructures, en exploitant par exemple le potentiel gazier et hydraulique du pays. Si possible, il faut également envisager d’ouvrir ce domaine à la concurrence. Ayant fait le constat selon lequel plus une entreprise est en situation de monopole, moins elle prend en compte les préoccupations de sa clientèle, il faut donc que cette société connaisse sa première concurrence. Ce qui pourrait la rendre plus compétitive.