
Libreville, le 03 avril 2025-(Dépêches 241). Il y a quelques jours, le Professeur Albert Ondo Ossa, candidat à la dernière élection présidentielle d’août 2023, donnait une conférence de presse. Face aux femmes et aux hommes des médias, le candidat consensuel de l’opposition au moment de la dernière présidentielle affirmait encore avec force et assurance que le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, ne restera pas au pouvoir en 2025. Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir dans l’opinion.
Fidèle à sa posture depuis le 30 août 2023, l’opposant Albert Ondo Ossa est à nouveau revenu sur la situation politique et institutionnelle du Gabon, depuis l’accession des militaires au pouvoir. Dans un discours très virulent, il a répété tout le mal qu’il pense du système Bongo-PDG qui, pour lui, continue de résister et se régénérer sous le CTRI. Interrogé sur l’organisation de la future élection présidentielle, l’homme de Minvoul s’est montré particulièrement critique vis-à-vis du régime militaire désormais au pouvoir à Libreville.
Contrairement à certains acteurs politiques qui appellent les populations à rester chez elles pour bouder le vote du 12 avril prochain « Je n’ai jamais parlé de boycott, le boycott appartient à une autre époque », a-t-il déclaré, vraisemblablement en référence aux nombreux appels au boycott formulés par certains. Revenant sur le processus électoral jugé opaque et peu transparent par plusieurs observateurs « J’ai dit et je répète que cette élection n’aura pas lieu. Il nous appartient d’utiliser tous les moyens politiques, démocratiques et diplomatiques pour empêcher sa tenue. », a-t-il ajouté face aux journalistes.
Restant sur cette idée, il a renchéri en soutenant que « l’élection fixée par les gouvernants au 12 avril 2025 n’est ni possible, ni techniquement envisageable. Disons simplement qu’elle n’aura pas lieu et nous ferons tout, je dis bien tout pour qu’elle n’ait pas lieu », a insisté l’universitaire.
Pour finir, l’homme politique a déclaré que « si vous m’avez bien écouté, j’ai développé deux scénarios. Si vous m’avez bien écouté, j’ai bien dit que ce à quoi je m’emploie, c’est qu’il n’y ait pas d’élection. Et si d’aventure il y a élection, cette élection ne sera pas reconnue internationalement (…) et je peux déjà vous dire qu’Oligui Nguema ne sera pas au pouvoir en 2025 », a-t-il conclu fermement son propos.