
Libreville, le 14 avril 2025 – (Dépêches 241). L’élection qui vient de s’achever et le plébiscite accordé par les Gabonais à Brice Clotaire Oligui Nguema loin d’être uniquement une victoire, est un appel au respect de la confiance placée en lui, en son discours et en ses promesses. Maintenant que tout est su, le nouveau président de la République doit réellement travailler à la restauration de la dignité des Gabonais en s’éloignant des assuétudes du régime ancien qui ont longtemps trahi et perverti le Gabon.
Maintenant que tout est su, à moins de supposer que l’on parle trop vite, il reste à espérer que l’ère qui s’ouvre devant nous disposera la majeure partie d’entre nous à la possibilité d’un sursaut qualitatif des mentalités. Car, après tout, le moment de Transition nous a permis de constater que le gros de notre problème est là : nous sommes demeurés dans les dispositions mentales d’antan et du régime ancien qui a profondément perverti la conscience sociale de notre Nation.
De l’ère qui s’ouvre, sans avoir la prétention de parler au nom de tous, une partie de l’opinion a la conviction que les Gabonaises et les Gabonais attendent de leur Président qu’il soit sobre, humble, travailleur, honnête et rassembleur avec tous les fils et fils du Gabon. Qu’il s’entoure sans complaisance d’hommes et de femmes porteurs de nouvelles idées pour le bien de tous et pour le bien du Gabon. Qu’il dépasse la résurgence du Kounabélisme qui empêche l’émergence des idées, qui barre la route à la différence et qui fait entrave à l’évolution des mentalités et des pratiques nobles pour notre Nation. Et même qu’il redonne un nouveau visage au paysage politique de notre pays.
Cela à l’évidence l’appelle ou l’oblige carrément à se transfigurer, à dépasser la mauvaise sensibilité du tribalisme, du népotisme, du contentement de tous les courtisans et de l’absolution des enfants qui ont trahi la Nation au nom d’une prétendue inclusivité qui sans aucun doute, si la question n’est pas réglée, fera rejaillir les démons du passé. Le Gabon a trop souffert de toutes ces niaiseries, de ces égoïsmes sans aucune pudeur pour que nouveau Président les maintiennent dans cette nouvelle ère qui s’ouvre pour le Gabon.
Cela à tout égard, demande en outre de la grandeur, de l’épaisseur et de la rondeur. Gouverner c’est unir et réunir, même quand on s’est déchiré et éloigné, même quand on s’est opposé et affronté. C’est pourquoi le nouveau président doit opter pour l’apaisement et commencer son magistère dans un climat apaisé en ouvrant la porte à ceux qui aujourd’hui sont exclus et à l’exil en raison de leurs prises de position.
Pour le reste, il nous revient de l’aider à arracher notre souveraineté, car, dans le contexte de l’Afrique, un dirigeant ne peut y parvenir qu’avec le soutien indéfectible des populations. C’est là pour le moment que la fin de ces élections présidentielles inaugure notre souhait pour notre Patrie…
Puissent notre Dieu et nos Ancêtres nous protéger de tous dommages et puissent-ils enfin bénir notre Patrie.
Celui qui doit gravir une montagne ne doit pas craindre la sueur. C’est dans cet élan que nous entamerons les grands défis favorisant le développement de notre nation et que la félicité tant attendu ne soit plus uniquement un slogan Mais une véritable réalité.