Saisine de la Cour Africaine des Droits de l’Homme: les avocats de HPO dénoncent l’utilisation de la force militaire contre leur client

La requête déposée par les avocats de HPO fait tâche pour le Gabon auprès de la communauté internationale

Libreville, le 17 avril 2025-(Dépêches 241). Maîtres Marc et Julien Bensimhon, avocats français d’Hervé Patrick Opiangah étaient face aux journalistes de la rédaction de Dépêches 241 et ceux de Gabon Media Time (GMT). Dans leur interview, ils sont revenus sur leur saisine à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), en dénonçant  l’utilisation disproportionnée de la force militaire étatique contre leur client.

Dans une récente interview accordée aux médias Dépêches 241 et Gabon MediaTime (GMT), les Conseils de l’homme d’affaires gabonais Hervé Patrick Opiangah, toujours visé par une procédure judiciaire viciée, inique et immorale, ont dit tout le mal qu’il pensait de l’État gabonais, au regard de l’injustice et de la violation flagrante des droits de l’homme dont serait victime leur client, depuis le mois de novembre 2024.

Parmi les griefs formulés à l’endroit de l’État du Gabon, figure en bonne place l’utilisation arbitraire et excessive de la force publique contre un citoyen. « Le pouvoir en place en utilisant la force armée du pays a commis des actes de violence extrême », a d’abord déclaré Marc Bensimhon. Et de poursuivre « Les forces armées ont été utilisées contre lui, contre sa famille, des perquisitions sans mandat ont été faites à son domicile par des agents lourdement armés, nous sommes dans la nuit du 20 au 21 novembre 2024 », a ajouté l’avocat.

Toujours sur les actes de violence commis par les forces armées gabonaise durant cette période, il a renchéri en affirmant que « toutes ses entreprises ont été saccagées », a-t-il continué au sujet de la violence exercée par les militaires sur leur client. Des déclarations appuyées par des éléments de preuves matérielles, dont plusieurs constats d’huissiers qui font partie des 65 pièces en  possession des avocats du Président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS). 

Cette internalisation de l’affaire Hervé Patrick Opiangah négligée sans doute par suffisance et excès de zèle, par les autorités gabonaises, va sans aucun doute entacher l’image de la justice du Gabon, noircir le début de mandat du président élu et frapper de caducité les promesses du régime militaire sur l’importance du respect de la démocratie et de l’Etat de droit. 

Alors que la violation de ces principes fondamentaux suscitent des craintes auprès de la communauté internationale dès la prise de pouvoir par une junte militaire, les événements de l’affaire Opiangah viennent conforter ces doutes et légitimer les appréhensions de l’international. Car, les nouvelles autorités via cette machination judiciaire viennent de trahir leur parole et leurs engagements. 

Espérons désormais que la justice gabonaise lise le droit, rien que le droit, notamment en cette période de Restauration des Institutions, trop longtemps piétinées et malmenées sous l’ancien régime.

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