Libreville, 15 octobre 2021 (Dépêches 241). Face à la mauvaise foi supposée de Patrick Daouda Mouguiama, ministre de l’Education Nationale, accusé de ne pas vouvoir satisfaire à leurs revendications, le Syndicat de l’Education Nationale (Sena) et la Convention Nationale des Syndicats du Secteur de l’Education (Conasysed), ont décidé à l’occasion d’une déclaration commune tenue récemment à Libreville, d’unir leur force, pour faire plier le gouvernement.
Le scénario que beaucoup d’observateurs avertis craignaient est malheureusement en train de prendre forme. Une nouvelle fois, pour le plus grand désarroi des élèves, la rentrée scolaire sera fortement perturbée. En effet, à l’issue d’une déclaration commune qui était organisée récemment à Libreville, en présence de leurs syndiqués, Fridolin Mve Messa et Louis Patrick Mombo, respectivement responsables du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) et de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), ont décidé d’un commun accord, de durcir le ton, en organisant dans les prochains jours « des actions concertées, ciblées et d’envergure sur l’ensemble du territoire national », selon les mots de Fridolin Mve Messa, le porte-parole de cette plateforme.
Lesquelles actions visent à convaincre le gouvernement de donner sa satisfaction à leurs revendications, qui concernent entre autres, « la régularisation des situations administratives, l’organisation des concours internes de l’ENS et de l’ENI, le lancement de la formation des inspecteurs générales du 2nd degré à l’ENS, la prorogation à 65 ans de l’âge de départ à la retraite des inspecteurs pédagogiques dans le secteur éducation, le paiement des rappels soldes, l’arrimage des pensions retraites au nouveau système de rémunération, la construction des salles de classes en quantité suffisante », a souligné Fridolin Mve Messa.
Devant ce qu’ils considèrent comme un refus du gouvernement d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants, les responsables du Sena et de la Conasysed ont demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison, en attendant l’organisation dans les prochains jours d’une grande assemblée générale, qui pourrait se solder par le lancement d’une grève illimitée.