Gabon–Côte d’Ivoire : Mario Lemina, « l’anesthésiste » de Franck Kessié

Mario Lemina a respiré dans la nuque de Franck Kessia en rendant invisible le milieu ivoirien © DR

Franceville, le 11 septembre 2025 – (Dépêches 241). Au stade Rénovation de Franceville, le 9 septembre 2025, une bataille tactique s’est jouée au cœur du terrain. D’un côté, Franck Kessié, milieu central ivoirien, reconnu pour sa puissance et son volume de jeu. De l’autre, Mario Lemina, cadre de la sélection gabonaise et sociétaire du club truc de Galatasaray. Et sur ce duel, il n’y a pas eu photo: le Gabonais a littéralement anesthésié le patron habituel du milieu ivoirien.

Infatigable et omniprésent, Lemina a livré une prestation de très haut niveau. Positionné en sentinelle devant la défense gabonaise, il a coupé les lignes de passes, intercepté, relancé et dicté le tempo. Véritable chef d’orchestre de la tanière, il s’est imposé comme le régulateur du jeu, capable de briser les offensives adverses avant même qu’elles ne prennent forme.

Face à lui, Kessié n’a jamais trouvé la clé. Étouffé par le pressing et la rigueur de son vis-à-vis, le champion d’Afrique en titre a semblé transparent. Son influence habituelle dans la construction du jeu ivoirien s’est réduite à néant, conséquence directe de l’impact et du volume de jeu de Lemina. Rarement, le milieu du FC Al-Ahli aura paru aussi impuissant. Pour une fois, comme rarement, l’ancien rossoneri a trouvé face à lui un adversaire qui a répondu au défi physique qu’il sait imposer à ses vis-à-vis. 

Cette domination illustre le rôle central de Lemina au sein des Panthères depuis l’arrivée de Thierry Mouyouma et de son staff. Plus qu’un récupérateur, il est un leader, un repère pour ses coéquipiers et une assurance pour son sélectionneur Thierry Mouyouma, qui mise sur son expérience pour stabiliser l’équipe. Sa prestation contre les Éléphants est l’exemple parfait du travail méthodique effectué par le staff lors de chaque rassemblement.

À Franceville, Mario Lemina n’a pas seulement contenu Kessié : il l’a neutralisé, l’empêchant d’exister. De quoi justifier sans excès le surnom d’« anesthésiste » attribué au Gabonais à l’issue de cette confrontation. Et si les Panthères ont tenu tête aux champions d’Afrique, c’est en grande partie grâce à son abattage et à sa lucidité dans les moments clés. 

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