Bilie-By-Nze :« Si on a fait un coup d’État en contestant les élections tronquées, et qu’on se mette soi-même à tronquer les élections, c’est qu’il y a un problème » 

Alain Claude Bilie-by-Nze, Président du Parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) met le régime militaire devant ses contradictions et ses incohérences © DR

Libreville, le 2 octobre 2025-(Dépêches 241). Dans une conférence de presse donnée il y a quelques jours, Alain Claude Bilie-by-Nze, Président du Parti Ensemble Pour le Gabon (EPG), est revenu sur le double scrutin législatif et local du 27 septembre dernier. Sur un ton critique, l’ancien Premier ministre a dénoncé les graves irrégularités qui ont entaché le processus électoral dans son ensemble, invitant le nouveau régime à annuler ledit scrutin, car « si on a fait un coup d’État en contestant les élections tronquées, et qu’on se mette soi-même à tronquer les élections, c’est qu’il y a un problème ».

Au lendemain de la proclamation des premiers résultats du scrutin du 27 septembre 2025, les premières contestations n’ont pas tardé. Deux anciens Premiers ministres, pourtant fervents soutiens de la Transition, des hauts commis de l’État et même de nombreux candidats, sont montés au créneau pour dénoncer vigoureusement de graves irrégularités constatées durant les opérations de vote et des cas de fraude organisée dans plusieurs circonscriptions.

« Ces pratiques, mesdames et messieurs, rappellent étrangement les accusations formulées par le CTRI lui-même pour justifier la prise du pouvoir par les militaires après le coup d’État du 30 août 2023. Les voir ainsi reproduire la même chose en pire, ne manque pas d’interpeller », a rappelé ACBBN devant la presse. Et de poursuivre en soutenant que « si on a fait un coup d’État en contestant les élections tronquées, et qu’on se met soi-même à tronquer les élections, c’est qu’il y a un problème », a ensuite alerté le natif de Makokou.

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Le nouveau régime se trouve donc désormais à la croisée des chemins: choisir d’écouter la voix des nombreux Gabonais qui appellent à l’annulation pure et simple des élections du 27 septembre dernier ou, comme le régime d’Ali Bongo Ondimba, s’enfermer dans une tour d’ivoire et ignorer les récriminations du peuple et s’exposer à la défiance permanente des nouvelles Institutions. 

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