Libreville, 18 octobre 2021 (Dépêches 241). Le porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG) Stéphane Iloko Boussiengui ne s’est toujours pas prononcé sur les heurts qui se sont produits à Mimongo dans la province de Ngounié entre des populations locales et les militaires déployés pour protéger cette zone de l’exploitation illégale d’or. Ce silence interpelle alors que le conseiller du président de la République s’est prononcé en faveur des populations du Village Ndangui, dans la province de l’Ogooué-lolo dont il est originaire lors d’un événement similaire.
Nombreux sont ceux qui attendent sa sortie comme il est de coutume ces derniers mois. Stéphane Iloko Boussiengui, porte-parole du PDG, originaire de l’Ogooué-Lolo, est jusque là resté silencieux suite aux évènements qui ont secoué le village de Mimongo dans le 2ème siège du département de l’Ogoulou dans la province de la Ngounié où plusieurs habitants ont été tabassés par des militaires déployés à Etéké pour protéger cette zones de l’exploitation illégale d’or.
Cette ruée vers l’or qui nous rappelle les évènements de Ndangui, endroit où également, des rixes avaient éclaté entre des militaires et des exploitants du précieux métal faisant réagir dans la foulée plusieurs personnalités de la classe politique. Pour le compte du parti au pouvoir, Stéphane Iloko Boussiengui, conseiller du président de la République et porte-parole du PDG s’était fendu d’un libre propos pour appeler à l’apaisement face aux tensions qui étaient perceptibles dans ladite localité.
Alors que le mal est encore perceptible au sein de ses populations martyrisées, la sortie de celui qu’on appelle ironiquement « le perroquet du PDG » est toujours attendue. Pourquoi ne s’exprime-t-il pas sur cette question ? Estime t-il que les populations de Mimongo sont moins importantes que celles de Ndangi ? Sinon pourquoi s’est-il empressé de de s’exprimer sur l’une des questions et pas sur l’autre ?
Le silence de Stéphane Iloko Boussiengui doit il être interprété comme une sorte de repli identitaire, quand on sait que pour le compte du parti au pouvoir, l’une des rare intervention sur cette question est celle du député du 2ème siège du département de l’Ogoulou, lequel s’est récemment entretenu avec le responsable du contingent incriminé pour une explication des faits?
Dans tous les cas, ce deux poids, deux mesures, dont fait montre Stéphane Iloko Boussiengui interpelle et cela à bien des égards. Tout se passe comme si au PDG certaines situations sont moins importantes que d’autres et que s’il faille s’exprimer, on le fait fonction de son appartenance ou non à la province.