Gabon-Burundi: Les Panthères privées d’eau et d’électricité à leur hôtel de Bongoville 

Le Commandant Loïc Ngouayit-Kounda a t-il pris la mesure de la rencontre contre le Burundi ?

Franceville, le 12 octobre 2025-(Dépêches 241). Alors que le Gabon s’apprête à disputer un match historique contre le Burundi dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde FIFA 2026, une situation inadmissible jette une ombre sur la préparation de nos Panthères. Depuis deux jours, l’équipe nationale est privée d’eau et d’électricité à son hôtel de Bongoville. Une carence logistique grave qui, au-delà de l’inconfort, expose une légèreté institutionnelle à peine croyable.

Comment est-ce possible qu’à la veille d’un match aussi crucial que celui qui opposera le Gabon au Burundi, match qui pourrait inscrire le Gabon dans les annales de l’histoire du football mondial, leurs ambassadeurs sportifs soient privés de tout confort minimum ? Pas d’eau. Pas d’électricité. Pas de conditions dignes pour préparer une rencontre d’une telle envergure.

Les joueurs, arrivés hier à Bongoville, ont passé leur première nuit dans l’obscurité totale, sans possibilité de se doucher, ni même de recharger leurs téléphones pour rester en contact avec leurs proches. Pire, pour prendre leur douche, les joueurs ont dû recourir à une rivière, à quelques encablures de Leconi. Un épisode honteux, à la limite de l’humiliation nationale.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir alerté. Les dysfonctionnements au sein de l’hôtel auraient été signalés depuis trois semaines au Directeur Général de l’Office National du Développement du Sport et de la Culture (ONDSC). Trois semaines ! Qu’a fait le Commandant Loïc Ngouayit-Kounda pendant tout ce temps ? A-t-il jugé que les Panthères n’avaient pas besoin d’eau pour se laver ou d’électricité pour récupérer après les entraînements ?

Cette situation s’apparente à une négligence grave, aux relents d’un sabotage institutionnel. Un laisser-aller qui tombe au plus mauvais moment et qui menace la performance d’une équipe nationale engagée dans un combat sportif de haut niveau. 

Et pourtant, malgré ces conditions indignes, les joueurs font preuve d’un professionnalisme exemplaire. Depuis leur arrivée, ils restent concentrés sur l’essentiel : le match. Sans plainte, sans caprice, sans attitude négative. À une autre époque, certains auraient claqué la porte ou foulé la pelouse avec du ressentiment. Aujourd’hui, ces Panthères-là ont mûri. Elles se battent pour l’honneur du pays, avec courage et sang-froid, là où d’autres auraient sombré dans la polémique.

Mais ce n’est pas une raison pour banaliser l’inacceptable. Les autorités sportives doivent répondre de leurs responsabilités. Le peuple gabonais mérite des explications. Et surtout, les joueurs méritent mieux. À l’aube d’une qualification historique, cette marque d’improvisation et de laxisme n’est plus tolérable.

Le DG de l’ONDSC est-il conscient de l’enjeu ? Sait-il que derrière ce match, c’est tout un peuple qui espère, qui rêve, et qui croit à une qualification historique pour la Coupe du Monde 2026 ? Ou alors, faut-il y voir une gestion incompétente, voire un mépris flagrant des responsabilités qui lui sont confiées ?

Il est temps que le Directeur Général de l’ONDSC rende des comptes. À quoi sert cet office si ce n’est à garantir que toutes les conditions soient réunies pour favoriser l’éclosion et la réussite du sport gabonais ?

À quelques heures de ce rendez-vous capital, l’indignation est générale, et les regards se tournent vers ceux qui, par leur inaction, compromettent l’avenir sportif d’une nation toute entière. Le football gabonais mérite mieux. Les Panthères méritent mieux. Le peuple gabonais mérite mieux.

2 Commentaires

  1. Pas d’eau, pas d’électricité, alors même que l’hôtel dispose d’un groupe électrogène et d’une importante réserve d’eau de plusieurs mètres cubes.
    Au-delà de ces problèmes, j’aurais également aimé lire un article sur les conditions de travail des employés de cet hôtel :

    * perçoivent-ils au moins le SMIG ?
    * combien de mois de salaire restent impayés ?
    bénéficient-ils de primes ou d’avantages liés au métier de l’hôtellerie ?
    ont-ils un statut déclaré à la CNSS, sachant qu’ils travaillent pour une structure hôtelière appartenant à l’État ?

    Les médias ont raison de dénoncer ces dysfonctionnements. Mais il serait aussi juste de mettre en lumière les conditions de ceux qui, dans l’ombre, prennent soin des Panthères depuis plusieurs années.
    Car il faut le rappeler, le seul stade réellement praticable au Gabon se trouve à Franceville, et la seule structure hôtelière aux normes internationales capable d’accueillir dignement nos Panthères reste l’Hôtel Héliconia de Bongoville.

    Mais l’Hôtel Héliconia de Bongoville semble souffrir soit d’un problème de management, soit d’une négligence volontaire, au profit de l’Héliconia Mbaya, qui, pourtant, n’est pas à la hauteur et ne rivalise en rien avec l’Héliconia de Bongoville.

  2. Bois aimez critiquer même la où ce n’est pas nécessaire. Qui ignore les soucis d’eau et d’électricité au Gabon? Et ce qui semble être inconfort peut être transformer en séjour touristique. Se lavé a la rivière n’est pas un mal au contraire la nature a su leurs procurer beaucoup de bien aussi. Pour les téléphones il suffisait d’aller a ngouoni ou Franceville charger ou acheter des power bank. J’ai plutôt l’impression qu’il vous manque des sujets. Car vous aurez pu présenter la situation différemment mais là quand même. Tchuipsssss

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