
Franceville , le 13 octobre 2025 – (Dépêches 241). À moins de 24 heures d’un match crucial pour les qualifications à la Coupe du Monde 2026, l’équipe nationale du Gabon serait au bord de la rupture. Dans un climat tendu marqué par le mécontentement des joueurs, la préparation des Panthères vire à la crise. En cause : des primes de qualification à la CAN toujours impayées, des conditions d’hébergement remises en cause et des équipements d’entraînement non remplacés, contraignant ainsi les joueurs à utiliser les mêmes tenues depuis des jours.
Le 14 novembre 2024, les Panthères du Gabon validaient leur ticket pour la loi Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra au Maroc, suscitant une vague de fierté nationale. Près d’un an plus tard, les primes de qualification promises aux joueurs n’ont toujours pas été versées par l’Etat.
Un non-respect des engagements que les joueurs ne comprennent plus. La question reste entière: où est passée la prime ? Et que fait le Ministère des Sports ? Que fait le l’Etat ? Pourquoi près d’un an après la qualification la prime n’est toujours pas versée aux joueurs. Qu’est-ce qui coince ?
Autre source de mécontentement, et non des moindres: l’état des équipements d’entraînement. Selon plusieurs sources, les joueurs seraient contraints de porter les mêmes tenues d’entraînement depuis plusieurs jours, sans renouvellement ni matériel de rechange, dans des conditions climatiques pourtant exigeantes et qui mettraient à rude épreuve l’hygiène des joueurs. Une situation qui frise l’amateurisme, à ce niveau de compétition internationale.
Menace de boycott de l’entraînement
Face à l’accumulation des problèmes, les joueurs auraient décidé de ne pas s’entraîner ce jour, une manière de faire entendre leur ras-le-bol et d’envoyer un signal fort à leurs dirigeants et à la plus haute autorité du pays. Jusqu’ici restés discrets et disciplinés, les cadres de la sélection commencent à perdre patience.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les carences structurelles et organisationnelles du football gabonais, où les performances sportives semblent souvent ignorées par les décideurs. Dans un contexte où le pays ambitionne de retrouver le haut niveau continental et mondial, la gestion actuelle de la sélection interroge sur la volonté réelle d’accompagner le progrès sportif.
Alors que le match de demain pourrait déterminer une grande partie du destin des Panthères dans la course au Mondial, c’est une équipe frustrée, moralement affectée et matériellement négligée qui devra défendre les couleurs du Gabon face au Burundi demain quand il sera 20h.








Tout ce que l’on sait faire c’est la politique, comme si avec ça on peut développer un pays. On a vendu la honte au chien.