Libreville, le 29 novembre 2021 (Dépêches 241). Le 25 novembre, les femmes détenues de la prison centrale de Libreville ont observé un mouvement d’humeur au sein dudit établissement pénitentiaire pour dénoncer les violences dont elles sont victimes. Et ce, dans l’optique d’attirer l’attention de la ministre de la Justice pour une éventuelle rencontre.
On peut dire qu’elles ont choisi la bonne période pour exprimer leur ras-le-bol. En effet, du 25 novembre au 10 décembre se tiennent les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Et celles en milieu carcéral sont bien trop souvent lésées.
Ainsi pour exprimer leur ras-le-bol, le 25 novembre, elles ont refusé de sortir de leur bloc pour remplir leurs obligations notamment au service social et à la cuisine. Et ce dans l’espoir de discuter de vive voix avec la ministre de la Justice Erlyne Antonella Ndembet-Damas, sur leurs conditions d’incarcération.
Cette prise de position serait dû à un chapelet d’éléments déclencheurs, notamment des violences de toutes sortes. Elles se disent « être maltraitées, leurs droits sont violés régulièrement, comme par exemple le droit à la santé ( impossible pour elles de rencontrer le médecin de la prison) Et depuis un moment à chaque descente de l’administration pénitentiaire dans leurs blocs, elles sont accusées et menacées par ladite administration de donner des informations à SOS Prisonniers » rapporte notre confrère Gabonreview.
Reste à espérer que leur requête sera entendue et que la ministre de la Justice effectue le déplacement de la prison centrale de Libreville, afin de s’enquérir de la situation et rappeler aux responsables de cette structure pénitentiaire que ces femmes ont également des droits qui doivent être défendus et respectés.