Libreville, le 13 décembre 2021 (Dépêches 241). Ce dimanche 12 décembre, la famille de Ketch Oboro a organisé au sein de l’église Colonne de feu et de nuée sis à Nzeng-Ayong dans le 6è arrondissement de Libreville, un culte en hommage au jeune étudiant en pharmacie, décédé en Russie. Un an après ce décès dans des conditions toujours non élucidées, les proches de la victime continuent de réclamer justice.
Nous sommes le 12 décembre 2020. Ce jour-là, la famille et les proches de Ketch Oboro apprennent, stupéfaits, le décès en Russie, du jeune étudiant en 5è année de pharmacie. Rapidement, l’information fait le tour de la toile gabonaise, et c’est tout le pays qui rentre dans l’émoi devant ce qui devient au fil des informations, un crime odieux.
Une affliction et une tristesse d’autant plus fortes, que les conditions dans lesquelles Ketch Oboro est décédé demeurent particulièrement intrigantes. En effet, alors que l’autopsie réalisée par la partie russe mentionne, que le décès du jeune homme serait consécutif à une déchirure aortique valvulaire (malformation cardiaque) accentuée par la pratique excessive du sport, la contre expertise réalisée au Gabon, va prouver que la victime aurait subi des violences avant de perdre la vie.
« L’examen clinique du corps retrouve : une incision sur la face intérieure du tronc allant du cou jusqu’au pubis, une incision du cuir chevelu allant d’une oreille vers l’autre passant par le sommet du crâne » révèle le rapport d’autopsie réalisé au CHUL. Mieux, la famille constatera à l’arrivée de la dépouille mortelle à Libreville, plusieurs traces d’hématomes et même de strangulation.
Autant d’éléments qui confortent chez les proches de la victime, l’idée que Ketch Oboro aurait été lâchement assassiné ceci, à rebours de la thèse officielle défendue par les autorités. Laquelle thèse souligne que le jeune et brillant étudiant serait décédé à la suite d’une courte maladie.
C’est dans ce contexte qu’un an jour pour jour après sa mort, la famille et les proches de Ketch Oboro, dont le temps n’a pas su sécher les larmes, se sont retrouvés ce dimanche pour célébrer un culte en hommage au défunt. Occasion également pour la famille, de réclamer de nouveau que lumière soit faite sur les réelles conditions du décès de Ketch Oboro, mais surtout que justice soit rendue. Une démarche noble, dont la seule visée est de permettre au jeune homme parti trop tôt, de reposer en paix auprès de ses ancêtres.