Front social : la Fecorefi promet d’être plus ferme que jamais

Sylvain Ombindha Talheywa III le président de la Fecorefi est plus que jamais déterminé à aller au bout du mouvement de grève ©DR

Libreville, le 04 janvier 2022 (Dépêches 241). Il faudra encore patienter avant le retour à la sérénité au sein des régies financières. Avec un  discours présidentiel tout aussi indécent qu’inconséquent, la Fecorefi a décidé de durcir son mouvement de grève et promet d’être plus ferme que jamais en 2022.

Indécence et inconséquence. Voici ainsi résumé, la lecture faite par la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) du discours à la Nation du président de la République, Ali Bongo Ondimba, prononcé le 31 décembre 2021 sur les antennes de la télévision publique nationale Gabon Première

En effet, face au mépris des nouveaux régents du palais du bord de mer, qui demeurent hostiles à l’ouverture d’un véritable dialogue avec les partenaires sociaux, la Fecorefi a décidé de durcir le ton pour cette année 2022. « Pour les partenaires sociaux des régies financières il n’est plus question de tergiverser mais d’être plus ferme que jamais afin de ramener sérénité au sein des mamelles de l’Etat », indique Sylvain Ombindha Talheywa III, porte-parole du Fecorefi. 

LIRE AUSSI: Gabon: Intégralité du Discours la Nation d’Ali Bongo Ondimba

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le discours à la Nation du chef de l’Etat n’a fait que raviver les tensions déjà perceptibles au sein des fédérations syndicales, lesquelles à l’écoute des mots prononcés par le numéro un Gabonais ne décolèrent manifestement pas. Si Ali Bongo Ondimba a si bien fait de rappeler au cours de son allocution qu’il est un homme d’Etat, il peine à en faire la preuve en ramenant la sérénité au sein d’une administration en pleine ébullition pense la Fecorefi. 

C’est d’ailleurs ce que confirme Sylvain Ombindha Talheywa III: « La grève actuelle et persistance dans la quasi-totalité des administrations sont symptomatiques d’un profond malaise sociétal que le déni de la réalité offert par ce discours ne peut contrarier les effets pervers dans le quotidien de notre pays », a-t-il ajouté.

Cela dit, compte tenu du mutisme du gouvernement doublé du discours un tantinet méprisant affiché par le Président de la République Ali Bongo Ondimba lors de son adresse à la Nation,  la Fecorefi regrette que le chef de L’État n’ait pas su saisir cette occasion pour installer un retour au dialogue. « 2022 s’annonce mouvementé », a-t-elle conclu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*