Libreville le 21 Février 2022 ( Dépêches 241 ). Orpheline de l’entreprise par excellence du ramassage des ordures ménagères depuis plusieurs années, la ville de Libreville et le phénomène d’insalubrité ne font plus qu’un. Pour pallier dans l’urgence à ce fléau, les forces armées Gabonaise se déploient sur le territoire suite au communiqué de leur hiérarchie en se muant en éboueur ce nonobstant le fait que le gouvernement prélève sur les factures d’électricité une taxe au titre de la Contribution pour les ordures ménagères.
La ville de Libreville connaît des difficultés pour définitivement mettre un terme aux difficultés liées au ramassage des ordures ménagères. Un véritable problème qui perdure depuis belle lurette. Impuissant et manifestement dépassé par les événements, le gouvernement a décidé de prendre une mesure pour le moins peu orthodoxe. Elle intimé l’ordre à l’armée gabonaise de participer au ramassage des ordures dans la ville.
En effet, le secrétaire général adjoint du ministère de la défense nationale par ailleurs général de brigade aérienne Félicien Koyi a fait lecture dudit communiqué. « Les forces de défense et de sécurité sont mobilisées pour organiser et mettre en œuvre cette opération d’intérêt général et salutaire », a t-il déclaré.
Aussi, le présent communiqué suggère aux populations une plage horaire en ce qui concerne le dépôt des ordures. On parle d’un intervalle entre 17 heures et 20 heures. Avec près de 650 tonnes d’ordures par jour déversé à la décharge de mindoubé dans le 5e arrondissement de la commune de Libreville, il fallait bien que les autorités Gabonaises trouvent des solutions.
Une solution critiquée à juste titre par l’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, vice-président de l’Union Nationale et du reste spécialiste des questions économiques et financières. « Les gabonais payent une taxe de 7% sur leurs factures d’électricité à la SEEG au titre de la Contribution pour les ordures ménagères. Où donc est passé cet argent pour que nos soldats soient transformés en éboueurs ? », s’est interrogé sous un soupçon d’ironie.