Libreville, le 17 mars 2022 (Dépêches 241). Au cours d’un meeting politique organisé dans la ville de Lébamba il y a quelques jours, Pierre Claver Maganga Moussavou a demandé à Ali Bongo, de trouver un travail à son fils Biendi Maganga Moussavou, récemment éjecté du gouvernement Ossouka Raponda. Dans le contexte de crise économique actuel, au moment où les chiffres du chômage explosent dans le pays, cette sortie est, de l’avis de nombreux observateurs avertis de la vie politique, frappée du sceau de l’opportunisme et foncièrement indécente, qui plus est, venant d’un homme qui brigue le suffrage des Gabonais en se parant du statut d’Homme d’Etat.
Quelles sont les réelles valeurs qui sous-tendent l’idéologie et l’action politique de Pierre Claver Maganga Moussavou ? Au regard de son parcours dominé par la transhumance à souhait, que peut-on encore attendre d’un homme comme Pierre Claver Maganga Moussavou ? La question vaut son pesant d’or, au regard de la teneur des propos tenus par le « le Bouvier de Montassou », lors d’une sortie politique récente. En effet, face à une foule visiblement acquise à sa cause, Pierre Claver Maganga Moussavou qui tenait un meeting dans la ville de Lebamba il y a quelques jours, a sommé Ali Bongo Ondimba de trouver rapidement un nouvel emploi à son rejeton, Biendi Maganga Moussavou, qui n’a pas survécu au dernier remaniement gouvernemental. « C’est Ali qui l’a pris de là où il était pour l’emmener au gouvernement. Je demande que quand il cesse de travailler pour le gouvernement, qu’on sache où est ce qu’il va aller et qu’est ce qu’il va faire après » a-t-il déclaré.
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Mieux pour être certain d’obtenir gain de cause, Pierre Claver Maganga Moussavou n’a pas hésité à se vautrer dans le chantage en menaçant tout bonnement le pouvoir en place. « Je vous assure que si vous portez atteinte à ma famille, demain c’est moi qui vais diriger ce pays et je n’aimerai pas dans ma situation, porter atteinte au moindre des Gabonais ou me venger de quoi que ce soit » a-t-il poursuivi. Cette sortie du président du Parti Social Démocrate (PSD) intervient dans un contexte de crise économique doublé d’une crise sanitaire, consécutive à l’avènement de la pandémie de la Covid-19. Lesquelles crises ont eu pour conséquences directes la déstructuration de l’économie Gabonaise, avec pour corollaire évident une augmentation exponentielle du nombre de chômeurs notamment chez les jeunes.
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Une situation qui n’émeut manifestement pas le président du PSD, lequel sans pudeur, s’est levé étrangement après l’éviction de son fils, tel un enfant à qui on retire son jouet pour geindre, en raison du traitement qu’il a reçu jadis comme vice-président et accessoirement celui que vient de recevoir son fils. Pire, le « Le Bouvier de Montassou » est allé plus loin, poussant le vice à son paroxysme, en demandant au président de la République de recaser prestement son fils avant qu’il ne rende public des secrets d’Etat.
MAGANGA MOUSSAVOU UN DISCIPLE DU DIEU ARGENT ?
Une approche qui a choqué plus d’un, le citoyen lambda s’interrogeant d’ailleurs à juste titre, sur les valeurs et les fondements de l’idéologie politique de Pierre Claver Maganga. Un prétendu homme d’Etat, dont la seule priorité se résume finalement dans la satisfaction des besoins matériels et financiers de sa famille, tout particulièrement de son fils, Biendi Maganga Moussavou, au détriment de la recherche de l’intérêt général, qui doit pourtant être la boussole qui guide toutes les actions politiques d’un véritable Homme d’Etat.
Il suffit pour s’en convaincre de regarder le parcours de cet homme politique qui a fait de la transhumance et de la « prostitution politique » une idéologie. Maganga Moussavou « Disciple du Dieu argent » , qui pour des espèces sonnantes et trébuchantes n’a pas hésité à s’engluer dans le « reniement de soi » au gré du vent et des saisons, auprès de Bongo père et maintenant du fils Ali Bongo Ondimba dans le but unique de permettre à sa famille de jouir des bienfaits du pouvoir. Un pouvoir contre lequel il dit être opposé mais vers lequel il se retourne pour faire embaucher son fils.
Au regard de la teneur des propos de Pierre Claver Maganga Moussavou et plus généralement de sa carrière politique frappée du sceau de la transhumance, que peut-on attendre légitimement et objectivement d’une telle personnalité à la tête du Gabon ? Comment un potentiel Chef d’Etat peut-il l’indécence et l’égoïsme en bandoulière, plaider pour son seul fils et non pour les Gabonais dans leur entièreté ?
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Des questionnements et une réalité qui donnent une indication claire sur la réelle ambition de Pierre Claver Maganga Moussavou. Un politique supposément homme d’Etat et patriote, mais qui s’est vautré dans une « Mougabégisation» de sa famille politique, en faisant de son épouse la présidente déléguée de Parti Social Démocrate, comme si cette formation politique était dépourvue de cadres susceptibles d’assumer cette fonction. Clairement, la photographie de son parti et de son action politique donnent une image assez éloquente mais surtout inquiétante, de ce que pourrait être un Pierre Claver Maganga Moussavou, Président du Gabon.