Libreville, le 12 avril 2022 (Dépêches 241). Invité de l’émission le Grand Mbandja diffusée hier lundi sur les antennes de la télévision nationale, Pierre Alain Mounguengui a dénié être l’auteur d’une lettre qui a circulé sur les réseaux sociaux, dans laquelle il aurait pris l’engagement devant le Chef de l’Etat de ne pas briguer un second mandat à la tête de Fédération gabonaise de football. Pour l’ancien arbitre international, la diffusion de ce courrier obéit uniquement à la volonté de ternir son image.
Le 30 mars dernier, la toile Gabonaise a découvert un courrier adressé au Président de la République prétendument signé par Pierre Alain Mounguengui, dans lequel, ce dernier prenait l’engagement de ne pas briguer un second mandat à la tête de la Fédération Gabonaise de football. Cette lettre que certains de ses adversaires dans la course pour le fauteuil de président de la Fegafoot ont tôt fait de brandir comme un argument de campagne, serait en réalité selon l’ancien arbitre international un grossier montage.
C’est en substance ce qu’il ressort des propos tenus par le concerné dans l’émission le Grand Mbandja à laquelle il était invité sur la télévision nationale. « Cette lettre avait été présentée en 2018. Elle ne ressort qu’à chaque fois qu’il y a élection. Je m’étais longuement exprimé sur cette lettre que ne connais pas. La signature qui est dessus est une signature scannée » a déclaré l’actuel locataire de la maison Alexandre Sambat. Ce dernier de poursuivre, « Je ne peux pas, moi en tant que citoyen Gabonais faire un chantage au Chef de l’Etat. Est ce le Chef de l’Etat qui m’a demandé d’écrire cette lettre ? Pensez-vous qu’un citoyen peut être au-dessus du Président de la République dans un pays ? » s’est interrogé Pierre Alain Mounguengui, s’adressant aux journalistes présents sur le plateau et accessoirement à l’opinion publique.
Pour le président sortant de la Fédération gabonaise de football et candidat à sa propre succession, la publication de cette lettre poursuit l’unique objectif de ternir son image, alors que s’approche la date du congrès électif, chargé de désigner le nouveau Comité exécutif de l’instance faîtière du football Gabonais. « Tous les moyens sont bons pour pouvoir accéder à la tête de la Fédération gabonaise de football. Les gens ne pensent ni aux délégués ni à leurs propres programmes, mais à des manœuvres qui vont dans le sens de vouloir ternir l’image de quelqu’un » a souligné PAM, lequel a invité ses détracteurs engagés dans une course folle pour la maison alexandre Sambat, à respecter les institutions de la République et à jouer à la régulière. « Je pense que nous, dans notre pays, nous devons avoir la capacité de respecter les institutions. Il s’agit là d’une implication du Chef de l’Etat, la première institution de la République » a-t-il conclu.
LIRE AUSSI: Fegafoot: Pierre Alain Mounguengui dresse le bilan de sa présidence
FAUX ET USAGE DE FAUX EN ÉCRITURE PUBLIQUE
Si les propos de Pierre Alain Mounguengui sont avérés, les auteurs de cette lettre ainsi que les personnes à l’origine de sa publication et sa vulgarisation doivent prendre conscience, de ce que le faux et l’usage de faux en écriture publique est un délit qui tombe sous le coup de la loi pénale. Que s’il le désire, Pierre Alain Mounguengui peut se réserver le droit de porter plainte pour diffamations et dénonciations calomnieuses. Que les auteurs de cette possible machination prennent conscience de ce qu’elles ont inclues dans leur pernicieuse stratégie, la première institution du pays, en l’occurrence le Président de la République Chef de l’Etat. Qu’en le citant nommément et en associant son nom à la pratique du faux, ces personnes font passer dans l’opinion, l’idée que le Chef de l’Etat fait immixtion dans la gestion des institutions libres et indépendantes telles que la Fegafoot.
Des prétentions et des stratégies poussées au paroxysme du vice, qui n’ont finalement pour seul intérêt que de prendre les commandes de la Fédération gabonaise de football afin de réaliser des desseins inavoués. Il est impératif que la lumière soit faite sur cette affaire, qui a porté atteinte au Président de la République ainsi qu’à une haute personnalité très connue des milieux sportif et politique gabonais.