Libreville le 13 avril 2022 – ( Dépêches 241). Les employés de la société AFCON engagés dans la construction de la Transgabonaise ont décidé d’arrêter ce projet importantissime pour l’exécutif. Un arrêt des travaux faute d’argent alors que récemment la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) pas moins de 65 milliards en plus des 40 milliards décaissés par la banque Bicig.
Non payés depuis plusieurs mois, les employés de l’entreprise AFCON, société adjudicataire dans la réalisation « des travaux d’aménagement et de construction de l’axe PK24-PK105, première étape de la Transgabonaise, ont cessé de travailler depuis le 08 avril 2022 faute de salaires impayés il y a plusieurs mois ». L’entreprise indienne aurait selon certaines sources arrêté de payer ses trois (3) prestataires depuis plusieurs mois. Une situation qui a tout naturellement conduit à l’arrêt de travaux.
LIRE AUSSI: Infrastructures: Non payés les employés d’AFCON arrêtent les travaux de la Transgabonaise
Une curiosité au regard des moyens colossaux débloqués pour la matérialisation de ce projet. Moyens récemment mis à la disposition des structures en charge de la réalisation desdits travaux par les organismes financiers nationaux et internationaux. C’est notamment le cas d’un montant de plusieurs dizaines de millions de francs en provenance des comptes de la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC). En effet, le 16 novembre dernier la BDEAC a conclu une convention avec le gouvernement, au terme de laquelle, l’institution financière, offrait 65 milliards FCFA à la Société Gabonaise Autoroutière (SAG), en vue de la construction de la Transgabonaise.
LIRE AUSSI: Infrastructures : 65 milliards de plus pour la Transgabonaise
Une somme importante qui venait en appui des 40 milliards décaissés par la Bicig. De quoi se poser la question de savoir comment avec des sommes aussi importantes, compte tenu de l’importance de ce projet, on est-on arrivé à une situation où des impayés de salaire portent un coup d’arrêt aux travaux de la Transgabonaise. Quelle est la responsabilité de l’Etat gabonais dans cette situation et celle de la Société Gabonaise Autoroutière (SAG) ?
Des questionnements légitimes au regard de la trajectoire prise par ce projet annoncé à grande pompe et à coup de publicité par l’exécutif et lancé par l’actuel premier ministre, Chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda. Un projet routier particulièrement important pour le président de la République qui doit rallier Libreville et Franceville sur 780 kilomètres et qui sera financé à hauteur de 600 milliards de FCFA par la SAG, filiale de Meridiam et d’Arise.