Libreville, le 14 avril 2022 (Dépêches 241). Dans un courrier daté 12 avril dernier adressé au Président de Comité international Olympique, Valérie Ondo Ebe, candidat au poste de président de la Fédération gabonaise de football, a émis des réserves sur l’éligibilité de Jérôme Efong Nzolo, lequel brigue également la fonction de président du Comité exécutif de l’instance faîtière du football du Gabon.
Jérôme Efong Nzolo serait-il inéligible à la fonction de président de la Fédération gabonaise de football ? La réponse serait affirmative, si l’on en croit les arguments présentés par Valérie Ondo Ebe, dans un courrier qu’il a adressé récemment au président du Comité international Olympique (CIO), et dont la rédaction de Dépêches 241 a reçu copie.
En effet, selon l’ancien capitaine des Panthères du Gabon, par ailleurs candidat à la fonction de président de la Fédération Gabonaise de Football, Jérôme Efong Nzolo qui brigue le même poste que lui, serait à la lumière de l’article 159 de la Loi N°033/2020 du 22 mars 2021, inéligible car il est actuellement Directeur général adjoint de l’Office national du développement du sport et de la culture or, ladite loi précise que « les Directeurs généraux en poste au Ministère en charge des Sports ne peuvent être membres des bureaux d’une fédération ou d’une association sportive » a-t-on pu lire sur le courrier.
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L’ancien international gabonais, de relever ensuite la substance des effets juridiques d’une telle situation. « Il en résulte que la candidature de Jérôme Efong Nzolo est irrecevable, tant qu’il n’aura pas démontré avoir régulièrement démissionné de ses fonctions au sein de notre ministère de tutelle conformément aux textes en vigueur », a-t-il conclu.
Une configuration qui ressemble sauf à s’y méprendre à celle sur la base de laquelle, la candidature de Brice Mbika Ndjambou a été rejetée par la Commission électorale chargée d’organiser le scrutin au regard de l’incompatibilité dont il était frappé par le déploiement des articles 35.4 des statuts de la Fegafoot. Une réalité qui a poussé le président de la Ligue National de Football de quitter la tête de liste et donc de renoncer à la fédération. Autre curiosité, le fait que l’éventuelle incompatibilité soit soulevée par un candidat alors qu’on aurait souhaité que la commission électorale qui s’est montrée particulièrement méticuleuse sur le cas Mbicka Ndjambou en fasse autant concernant ce cas d’espèce.
Reste à savoir qu’elle sera la position de l’ancien arbitre international Jérôme Efong Nzolo à quelques heures de l’élection du futur patron de la maison Alexandre Samba. Lequel fait courir le risque d’une annulation de la prochaine l’élection de la présidence de la Fegafoot, si d’aventure après le 16 avril, un candidat introduit un recours en annulation dudit scrutin. Jérôme Efong Nzolo est t-il certain de la régularité de sa candidature ou joue-t-il une stratégie du « pourrissement », en laissant ouverte la possibilité d’une annulation de l’élection s’il n’est pas élu ?
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Dans tous cas, quelle qu’en soit sa stratégie, elle est risquée car en tant que sérieux challenger de Pierre Alain Mounguengui, Jérôme Efong Nzolo pourrait de son propre fait, compromettre son magistère si le 16 avril, il accède au trône de la fegafoot. Et à ce qu’il semble, l’homme ne devrait pas y faire fie car contacté par nos confrères de l’Union, Jérôme Efong Nzolo a souligné que sa candidature avait été validée par la Commission électorale avant d’inviter son adversaire à introduire un recours au terme du scrutin si nécessaire.