Viol d’une fille par un supposé gendarme: Ludovic Malekou inconnu des effectifs de la gendarmerie selon Yves Barrasouaga

Yves Barassouaga le commandant en Chef de la GENA affirme que Ludovic Malekou ne fait pas parti des ses effectifs  ©DR

Libreville le 19 avril 2022 – ( Dépêches 241). Dans une vidéo qui est devenue virale en quelques heures sur la toile et dans les forums, un père de famille interpellait le couple présidentiel sur le crime de viol supposément commis sur une fille par un gendarme dénommé Ludovic Malekou . Des dénonciations rejetées en bloc par Yves Barrasouga, patron de la Gendarmerie Nationale qui a assuré ne pas connaître l’intéressé comme étant un agent du corps dont il est le commandant en chef.

La toile a découvert le 11 avril dernier  l’histoire d’une fille « violée sauvagement » par un agent de force de l’ordre présenté comme gendarme faisant partie des effectifs de ce corps d’élite des forces de défense nationale. Dans cette vidéo qui a suscité l’indignation et l’écoeurement, un père visiblement étreint par la douleur née de l’infortune de sa fille, interpellait le couple présidentiel. «  Monsieur le président de la République, je sollicite votre intervention à la suite d’ un malheureux événement arrivé sur ma fille. Je demande l’intervention de ma belle-sœur. Je suis un père meurtri car ma fille a été sauvagement violée par un gendarme nommé Malekou Ludovic », a-t-il déclaré.

Des accusations battues en brèche par le commandant en chef de la gendarmerie nationale, lequel, contacté par la rédaction de Dépêches 241, a indiqué que le dénommé Ludovic Malekou ne faisait pas partie de ses effectifs. « Nous sommes informés de cette affaire. Le dénommé Ludovic Malekou ne fait pas partie des effectifs de la gendarmerie nationale. Un rapport sur le sujet a déjà été transmis au ministère de la Défense », a indiqué le Général de Brigade Yves Barassouaga. 

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Sans être particulièrement précis sur les identités des « Malekou » faisant parti des effectifs du corps dont il est le commandant en Chef depuis sa nomination par décret présidentiel le vendredi 3 avril 2020, Yves Barrasouga a tout de même donné une indication sur le nombre des gendarmes portant ce patronyme au sein de la gendarmerie nationale. « A la gendarmerie nous avons trois ( 3 ) Malekou. Il y a le Général Malekou actuellement en fonction au secrétariat du ministère de la Défense, un Lieutenant qui est d’ailleurs le petit frère du général et un Adjudant Chef. Au besoin, pour plus d’informations, je vous invite à vous rapprocher de la Direction Générale des Opérations et du Personnel (DGOP).  Je vous y autorise », a-t-il précisé. Des déclarations qui ont du reste été confirmées par la Direction Générale des Opérations et du Personnel sans toutefois apporter des précisions sur les identités et les fonctions occupées par les concernés.

Maintenant qu’il est avéré que Ludovic Malekou n’est pas un agent appartenant à la gendarmerie nationale, il convient aux autorités judiciaires compétentes de se saisir de cette affaire au regard de la gravité de faits. Le parquet par le biais de la procédure inquisitoire peut notamment s’auto-saisir et mener l’instruction sur cet acte odieux qui aux dires du père et de la victime, aurait été savamment prémédité par l’indélicat.

D’un autre côté, les allégations du père de famille pointant du doigt l’institution qu’est la gendarmerie nationale, en citant un homme comme étant un agent dudit corps, faisant ainsi prospérer l’idée que la gendarmerie est un repaire de criminels , alors qu’après vérification, il n’en est rien, consomment amplement les infractions de diffamation et de dénonciation calomnieuse. Infractions par ailleurs punies par le code pénal et auxquelles s’exposent les auteurs des faits si d’aventure la gendarmerie nationale, dont on a porté atteinte à l’honneur et au prestige, décide de réagir par le biais d’une action récursoire.  

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