Infrastructures: le pont de Kango risque de s’effondrer !

les usagers qui empruntent le pont de Kango sont en danger ©DR

Libreville, le 20 avril 2022 (Dépêches 241). L’alerte a été donnée par Karen Santullo, patronne du Groupement Santullo-Sericom S.A., dans une récente lettre adressée à Ali Bongo Ondimba.  En février 2012, en raison de la collision accidentelle d’une péniche, un poteau de la pile Nº 8 a été cassé et le pont s’est déplacé, causant de graves problèmes de circulation et au réseau commercial. Un an après, Ali Bongo faisait la promesse de réhabiliter cet ouvrage. Mais près d’une décennie plus tard, cette promesse n’a toujours pas été tenue. 

En effet, réagissant après avoir été déboutée par la Cour d’appel de Paris, sur un litige l’opposant à l’État gabonais, la veuve de l’homme d’affaires italien Guido Santullo décédé en 2018, alerte Ali Bongo sur la vétusté de l’ouvrage. « Les piles du pont actuel sont complètement détériorées, le béton qui les compose s’étant désagrégé», a-t-elle écrit. Non sans préciser que ces travaux ne seront pas assurés par son entreprise « Ce pont ne faisait d’ailleurs pas partie de la sentence arbitrale qui vient d’être annulée. Il a été approvisionné et pré-assemblé aux seuls frais du Groupement Santullo Sericom Gabon» a-t-elle rappelé au chef de l’État gabonais.

L’ouvrage a été construit à l’origine entre 1973 et 1975 le long de la principale route commerciale de tout le pays qui mène à la capitale, Libreville où se concentre la moitié de la population gabonaise , traverse le fleuve Komo et remplace un viaduc antérieur devenu impraticable. À travers la modernisation du réseau routier, la République du Gabon a cherché à promouvoir la diversification de l’économie du pays et à développer le tourisme et l’agriculture.

Pont en arc avec tablier inférieur qui renouvelle un pont traversant le fleuve Komo, l’une des principales voies fluviales du pays. Ce pont, construit à l’origine entre 1973 et 1975, avait dix longues travées d’une longueur totale de 378 mètres. En février 2012, en raison de la collision accidentelle d’une péniche, un poteau de la pile Nº 8 a été cassé et le pont s’est déplacé, causant de graves problèmes de circulation et au réseau commercial. L’intervention avait pour but d’élargir le libre passage des bateaux et d’augmenter la hauteur entre le pont et la surface de l’eau, en démolissant la pile endommagée et les deux travées adjacentes en béton précontraint pour les remplacer par un pont en arc à une travée de 80 mètres de long, avec un tablier en treillis à différentes hauteurs et un poids total de 507 tonnes. Cette travée en arc repose sur deux nouvelles piles composées chacune de 4 poteaux reliés entre eux par des poutres en acier d’une hauteur de 2 mètres.

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