Libreville le 05 mai 2022 (Dépêches 241). Le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) alerte sur une catastrophe écologique en cours dans le département d’Etimboué que tente désespérément de dissimuler l’entreprise Perenco, suite à l’incident survenu sur le site pétrolier du Cap Lopez la semaine écoulée.
Une délégation du ROLBG, conduite par Georges Mpaga, a effectué le 03 mai, un suivi citoyen et communautaire sur le site pétrolier de Moba, près d’Omboué, dans la province de l’Ogooué-Maritime. L’objectif de cette visite était de faire la lumière sur les véritables mesures prises par Perenco suite à l’incident survenu sur le Terminal du Cap Lopez la semaine écoulée.
« Contrairement aux propos mensongers véhiculés par Perenco dans la presse nationale et internationale, les pollutions se sont généralisées avec comme épicentre, le cas de Moba que nous avons constaté aujourd’hui. » souligne Georges Mpaga. En effet, les dirigeants de Perenco assuraient que la situation était bien maîtrisée, et qu’il n’était pas question de parler de pollution de l’environnement. Or, pour le ROLBG, il ne fait aucun doute que «C’est une catastrophe écologique de grande ampleur que Perenco a voulu, comme à son habitude, dissimuler» a poursuivi l’acteur de la société civile
Tout en dénonçant les activités «criminelles» de Perenco Gabon, le ROLBG entend « (…) amplifier les actions judiciaires en cours au Gabon et à l’international contre cette multinationale aux pratiques mafieuses dont les opérations sont entourées d’opacité et de dégradation massive de l’environnement», a prévenu Georges Mpaga.
Faut-il le rappeler, sous l’action du ROLBG, Perenco a déjà été mise en examen puis inculpé par le Tribunal de Port Gentil en raison des accusations de pollution à grande échelle à Etimboué, le département le plus riche en pétrole et en gaz au Gabon.
