Libreville, le 11 mai 2022 (Dépêches 241). L’incarcération à la prison centrale depuis près de 2 ans de Brice Laccruche Alihanga passe mal à Paris. La France, pays de naissance de l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, est inquiète au regard de la dégradation de l’état de santé de BLA.
Fin avril dernier, plusieurs médias annonçaient que Brice Laccruche Alihanga, qui avait été incarcéré à la prison centrale dans le cadre de l’opération mains-propres dénommé Scorpion, était gravement malade. Pire selon les mêmes sources, l’ancien tout puissant Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, craignant pour sa vie, avait refusé de se soumettre aux examens médicaux des médecins de la prison centrale, exigeant d’être reçu dans une structure sanitaire adéquate.
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Cette dernière doléance aurait été rejetée dans un premier temps par l’administration pénitentiaire, ce qui d’après les informations du Journal Français du dimanche aurait créé une «petite brouille diplomatique» entre Paris et Libreville. « La Consule générale de France qui rend souvent visite au détenu, aurait élevé le ton au vu de la faiblesse physique de Brice Laccruche » souligne l’hebdomadaire français. Conséquence, « le messager intime » aurait finalement été osculté à l’hôpital militaire de Libreville.
Seulement en dépit de cet épisode, le même journal précise que « le sort de ce ressortissant suscite toujours l’embarras des autorités françaises. Les courriers de Me Inchauspé (avocat français de Bla) restent sans réponse. Puis on lui signifie qu’il n’est pas possible de s’immiscer dans les affaires intérieures gabonaises » a-t-on pu lire.
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Autant dire que cette affaire n’est pas pour réchauffer les relations diplomatiques entre Libreville et Paris déjà quelque peu froides avec l’affaire des biens mal acquis et la mise en examen des enfants de l’ancien Chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba.