Libreville, le 19 mai 2022(Dépêches 242). Guy Patrick Obiang Ndong semble impuissant face aux problèmes posés par le Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga). En effet, les professionnels de santé ont décidé de maintenir la suspension des feuilles de soins CNAMGS, disent-ils, pour dénoncer l’état de décrépitude des hôpitaux publics. Non sans indiquer que si rien n’est fait, plusieurs de ces établissements seront contraints de cesser leurs activités.
Leur récente rencontre avec le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, n’a guère suffi à apaiser les tensions. En effet, le Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga) présidé par Christiane Mengue M’Asseko, maintient la suspension des feuilles de soins Cnamgs pour dénoncer la descente aux enfers des hôpitaux publics. À la faveur d’une déclaration face à la presse le 17 mai, le Symefoga a une nouvelle fois interpellé le ministre de la Santé, manifestement incapable de proposer des solutions pour sortir les hôpitaux publics de l’agonie.
« Les établissements sanitaires publics glissent insidieusement, mais inexorablement depuis plusieurs années vers une situation d’arrêt de fonctionnement », alerte Christiane Mengue M’Asseko.
Pourtant, au cours d’une audience accordée aux syndicalistes le 09 mai dernier, le ministre de la Santé a reconnu le bien fondé des revendications du personnel de santé. Si ce dernier peine à trouver des solutions à cette crise naissante, pour le Symefoga, les choses sont claires : l’État doit rétrocéder à la Cnamgs l’argent indûment prélevé chaque mois aux fonctionnaires. Car les hôpitaux publics manquent de tout. De la fourniture des compresses à la réfection des plateaux techniques, tout est à refaire.