
Libreville, le 23 mai 2022 – (Dépêches 241). Pour faire pression sur le gouvernement, les deux principaux syndicats du secteur éducation au Gabon menacent de boycotter les examens du BEPC, et s’il le faut, le Bac ne sera pas épargné. Ceci pour exiger la libération du syndicaliste Jean Rémy Yama, incarcéré depuis bientôt 3 mois à la prison centrale de Libreville.
Les principaux syndicats du secteur éducation accentuent la pression sur le gouvernement et la justice gabonais. En effet, la Snec et la Conasysed menacent de boycotter les examens de fin d’année si le syndicaliste Jean Rémy Yama, jeté en prison le 2 mars dernier dans le cadre de l’affaire SCI-Serpentin, n’était pas libéré avant la tenue desdits examens.
« Boycottez ces examens en refusant d’y participer individuellement et/ou collectivement ; le Snec et la Conasysed en ce qui les concerne sont tenus de faire respecter cet appel au boycott » prévient Roger Ondo Abessolo, vice-président Dynamique unitaire (DU).
Dans la foulée, ce dernier a appelé les enseignants au sacrifice et à la solidarité pour exiger la libération de leur collègue. « Chers enseignants, ce sacrifice que chacun de vous consentira de faire constituera un levier de pression considérable pour la mise en liberté de votre collègue Jean Rémy Yama », a ajouté le syndicaliste.
Rappelons qu’en plus de la société civile, le monde politique appelle également à la libération du président de Dynamique unitaire. C’est le cas de de l’opposant Pierre Claver Maganga Moussavou qui a récemment exigé au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, de libérer le syndicaliste Jean Rémy Yama.