Libreville, le 5 juin 2022 (Dépêches 241). Quelques heures après la victoire héroïque des Panthères face à la République Démocratique du Congo en match d’ouverture des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations, Bruno Ecuele Manga a fait une sortie remarquée sur les réseaux sociaux. Le défenseur central a exigé des changements profonds dans la gestion de l’équipe nationale.
Un vol retardé, un avion défaillant, des joueurs contraints d’arriver à Kinshasa seulement 3h avant le début du match. C’est peu de le dire, la préparation de la rencontre opposant les Panthères du Gabon aux Léopards de la République Démocratique du Congo, comptant pour la 1ère journée des éliminatoires de la CAN, a été véritable fiasco, magistralement organisé par le Ministère des Sports, en l’absence de Pierre Alain Mounguengui, président de la Fédération Gabonaise de football, aujourd’hui en détention préventive à la prison centrale.
C’est dans ce contexte que réagissant sur les réseaux sociaux quelques heures après la victoire des Panthères, Bruno Ecuele Manga a poussé un véritable coup de gueule, pour dénoncer le manque de professionnalisme qui entoure parfois la préparation des matchs de l’équipe nationale. « Cela ne peut plus continuer ! Nous subissons un manque de professionnalisme qui au final a un impact négatif sur nos performances et qui cette fois-ci a mis nos vies en danger » a écrit le défenseur central.
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Excédé, l’ancien Lorientais a exigé des changements profonds. « Il est temps de prendre les décisions qui s’imposent. Il est temps que s’arrête le pilotage à vue au sein de la sélection nationale Gabonaise » a poursuivi Bruno Ecuele Manga. Des changements qui pourraient permettre à l’équipe nationale d’être beaucoup plus performante.
Ce ne sont là que des mots certes, mais des mots dont la profondeur et la teneur doivent trouver échos auprès non pas de la tutelle, car profondément responsable dans cette affaire, mais des plus hautes personnalités de notre pays à savoir le président de la République et le Premier ministre Chef du gouvernement. Car au-delà du drame avec lequel le Gabon a flirté, il y a la honte, l’indignité et l’infamie subie par toute une Nation du fait des guéguerres intestines, entre les actuels dirigeants du football gabonais.
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Le président Fédéral Pierre Alain Mounguengui étant absent, il va sans dire que Franck Nguema, seul maître des horloges à bord, a certainement tout organisé selon son bon vouloir, sa méthode et ses objectifs. Le résultat est là. Un fiasco que même l’exploit réussi au stade des Martyrs ne saurait effacer. En souhaitant des changements, Bruno Ecuele Manga a peut-être à l’esprit ceux qui ont mis sa vie en danger, en commençant par le responsable du département des Sports.
