Libreville, le 04 juillet 2022 – (Dépêches 241). En marge de la cérémonie de clôture de la session ordinaire du Sénat, la présidente de l’institution a invité le Gouvernement à porter une attention particulière aux jeunes chômeurs sans formation, dont le quotidien s’est davantage détérioré en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Le Sénat s’inquiète de la montée du chômage des jeunes au Gabon. C’est pourquoi le 30 juin dernier, lors de la cérémonie de clôture de la session ordinaire du Sénat à laquelle prenait part le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, la patronne du Palais Omar Bongo, Lucie Milebou Aubusson, a invité le Gouvernement à porter une attention particulière aux jeunes chômeurs sans formation, fragilisés par la crise sanitaire actuelle.
« Madame le Premier ministre, la pauvreté, le chômage des jeunes sans formation notamment, restent une préoccupation sociétale majeure, amplifiée par les restrictions socio-économiques que nous venons de connaître, et dont les stigmates sont toujours présents », a-t-elle adressé au chef du gouvernement.
En effet, en plus de la crise économique, la crise sanitaire a également entraîné une crise sociale consécutive à une aggravation du chômage et de la pauvreté. D’après une enquête menée en juin 2020 par la Direction Générale des Statistiques, plus de 104 000 personnes ont perdu leur emploi en juin de la même année, et 46% d’entre elles sont des femmes. Conséquence, cette situation a causé une hausse du taux de la pauvreté, désormais estimée à plus de 32,4%.
Raison pour laquelle Lucie Milebou Aubusson préconise la mise en place d’une « politique de formation et de réinsertion par le biais des projets d’appui à l’autonomisation ». Quoique à travers l’incubateur JA Gabon, notre pays a déjà accompagné plus de 2 000 jeunes vers l’autonomisation et la recherche d’emploi.