Gabon: quand Bilié-By-Nze confirme la présence des guerres intestines au sein du pouvoir

le pouvoir serait-il en proie à des guerres intestines ©DR

Libreville, le 8 juillet 2022 (Dépêches 241). A l’occasion du Crans Montana Forum organisé en Belgique il y quelques jours, Alain Claude Bilié-By-Nze avait été publiquement pris à partie par des Gabonais. De passage mercredi sur les antennes de Urban FM, le ministre de l’Eau et de l’énergie qui a déclaré connaître l’identité des commanditaires, a dédouané l’opposition. Une sortie qui de ce fait confirme la présence de conflits latents entre personnalités au sein du camp au pouvoir.  

La vidéo avait fait le tour de la toile Gabonaise. En visite de travail en Belgique la semaine dernière où, dans le cadre du Crans Montana Forum, il présentait la stratégie du Gabon en vue d’accroître la desserte en eau et en électricité, Alain Claude Bilié-By-Nze avait été pris à partie par des Gabonais, qui avaient fait irruption dans la salle durant son exposé. Alors que l’opinion publique a tôt fait d’attribuer ce coup d’éclat, à la diaspora dite résistante, le ministre de l’Energie a surpris son beau monde en désignant d’autres commanditaires.  

Si le membre du gouvernement a affirmé ne pas avoir été surpris par l’irruption de ses compatriotes dans la salle, il a par la suite précisé que les commanditaires de cet acte ne sont pas ses adversaires de l’opposition. « Je ne crois pas que cela vienne de l’opposition. Nous avons été en France où il y a la plus grande dispora qui manifeste contre le régime, il ne s’est rien passé (..) Nous savons aujourd’hui que certains individus en ont fait un fond de commerce, alimenté par certains d’entre nous au Gabon. Je sais qui a fait ça, mais je ne vous dirais pas qui  » a-t-il conclu. 

De toute évidence, si ce coup d’éclat n’a pas été commandité par l’opposition, cela suppose donc que selon le ministre, les véritables responsables sont tapis dans les arcanes du pouvoir. Une hypothèse qui laisse entrevoir une autre, à savoir que contrairement aux apparences, le camp de la majorité serait en réalité en proie à des dissensions internes et des guerres intestines. Ce qui bien entendu, est de mauvaise augure dans la perspective de la prochaine présidentielle prévue en 2023. 

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