Front social: impayés depuis 8 mois, les agents de Radio Gabon organisent un sit-in devant le ministère de la Communication

ils réclament le fruit de leur travail ©DR

Libreville, le 10 août 2022-(Dépêhes241). C’est la croix et la bannière pour près de 80 agents de Radio Gabon qui cumulent 08 mois de salaires impayés pour certains et plusieurs années d’attente d’intégration à la fonction publique. D’où le ras-le-bol exprimé le 08 août aux fenêtres du ministère de la Communication, sans pour autant parvenir à perturber la quiétude du ministre de tutelle, Pascal Houangni Ambouroue. 

« Radio Gabon est un service public qui fonctionne sous perfusion », -a-t-on pour lire sur une pancarte brandie par un agent de Radio Gabon en sit-in devant le ministère de la communication le 8 août. C’est en effet l’expression d’un ras-le-bol pour  revendiquer  le paiement de  8 mois d’arriérés de salaires pour certains, quand d’autres réclament leurs postes budgétaires « séquestrés » depuis plusieurs années. « Le DCRH doit s’expliquer sur la destination de nos postes budgétaires », affiche une autre pancarte. C’est peu de dire que le chapelet des revendications est long. 

De quoi irriter la syndicaliste Aminata Ondo:  «  Nous sommes rassemblés au ministère de la communication pour marquer notre coup de gueule. Ça s’en est trop. Le secteur de la communication dit-on est un pouvoir, un 4ème pouvoir. Nous sommes des médias publics, c’est nous qui faisons, qui fabriquons, qui élevons les hommes politiques dans ce pays, ce n’est plus à cacher. Nous sommes des médias au service de l’État. Comment des médias au service de l’État peuvent se retrouver dans un dépouillement, un appauvrissement qui ne dit pas son nom ? », s’est-elle indignée,  défendant la cause de près de 80 agents dit-elle, réduits à la mendicité. 

Pour rappel, lesdits agents sont pour certains en poste depuis près de 20 ans sans intégration à la fonction publique avec des salaires d’à peine 150.000 fcfa, confie un agent, croyant fermement trouver une solution auprès de son ministre de tutelle, Pascal Houangni Ambouroue.

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